Économie de marché


(a) Premier principe. Chaque marché ne concerne que les produits ou les services qui sont achetés par l'un et vendus par l'autre (marchandises).


(b) La loi du marché ne régit que les produits ou les services qui réussissent à devenir des marchandises.


(c) Par définition un marché est équilibré ou équilibrable. Par définition, ce qui s'échange sur un marché est une marchandise. Par déduction, ce qui ne trouve pas à s'échanger sur un marché n'est pas une marchandise et ne relève pas de l'économie de marché.


(d) En dehors de ces tautologies idéologiques, la réalité est parfois bien différente.


- <<Un leitmotiv de la pensée dite libérale est l'absence de solutions de rechange à l'économie de marché. Dans le cas des logiciels, rien n'est moins vrai. Outre le fait que l'on peut douter de l'applicabilité des théories de l'économie classique à l'économie de l'immatériel, on voit apparaître de nouveaux modes de production, de coopération et d'échange que l'on commence à peine à étudier et à comprendre. Car une autre voie se dessine déjà. Si elle fut longtemps ignorée par les entreprises dont la timidité devant ce changement était compréhensible, le long et quasi total black-out des médias à l'égard de ce phénomène économique nouveau et massif était moins explicable !Cette recherche d'une autre voie fut entreprise au début des années 80 par Richard Stallman, alors chercheur à l'Institut de technologie du Massachusetts (le MIT), et mise en pratique par la création de la Free Software Foundation, puis de plusieurs sociétés dans les années qui suivirent. Son intention initiale était de créer des logiciels libres qui, comme les idées, seraient à la disposition de tous, suivant en cela la philosophie de Pasteur, Jefferson et bien d'autres. Pour éviter que quiconque puisse les accaparer, Richard Stallman utilisa à rebours le droit d'auteur en popularisant un nouveau type de licence, dénommée «licence publique générale» (GPL), qui protège un logiciel contre tout verrouillage technique ou légal de son utilisation, de sa diffusion et de sa modification. Sous l'influence de cette licence, une production considérable et variée se développe dans la liberté. Les informations nécessaires étant disponibles, chacun peut adapter ou améliorer les logiciels à sa convenance, et les redistribuer, gratuitement ou non, mais sans contrôle de la redistribution par des tiers. Et, conformément au credo libéral, cette libre concurrence a un effet extrêmement positif sur la quantité et la qualité des logiciels produits. Mais l'économie monétaire n'y joue qu'un rôle réduit. Le produit le plus visible de cette économie est un système d'exploitation - logiciel nécessaire au fonctionnement de tout ordinateur qui offre les fonctionnalités de base aux utilisateurs (manipulation de fichiers, affichage, saisie de texte, connexion aux réseaux...) - dénommé Linux, dont le développement a débuté en 1991 sous l'impulsion d'un étudiant finlandais, Linus Torvalds. Bénéficiant des contributions concurrentielles d'une armée internationale d'experts bénévoles, reliés par le réseau Internet, le développement de Linux s'est auto-organisé comme une immense entreprise sans murs, sans actionnaires, sans salaires, sans publicité et sans revenus. La diffusion de Linux à ce jour est estimée entre 10 et 20 millions d'installations, avec une utilisation industrielle en très forte croissance. Diverses études montrent que ces logiciels sont en tous points compétitifs avec les productions commerciales. Cela est de plus attesté par leur pénétration, leur omniprésence - quoique souvent invisible - dans l'activité économique. L'exemple le plus significatif en est sans doute Internet, qui, si l'on effaçait ces logiciels, disparaîtrait quasi totalement. La dépendance technologique et économique à l'égard des fournisseurs est éliminée ou fortement atténuée. La pérennité des produits, leur évolution et leur adaptation, ainsi que l'assistance aux utilisateurs sont mieux garanties par la présence, l'activité et la stabilité d'une grande masse d'utilisateurs et de programmeurs que par les stratégies imprévisibles des grands éditeurs informatiques. La libre disposition de toutes les ressources de développement permet d'acheter à des spécialistes toute garantie, tout service complémentaire nécessaire. (Bernard Lang, "Le nouveau protectionnisme est intellectuel", document du web)>>.


(e) Voir Fiat monnaie. Principe d'exclusion. Univers décisionnel du marché.


(f) Lire "Chômage Classique".







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Auteur.

Hubert Houdoy

Mis en ligne le Mercredi 25 Juin 2008



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