(a) Guy III de Forez (mort en 1202 ou 1204) est le fils de Guy II de Forez, le frère de Renaud de Forez, archevêque de Lyon, et le père de Guy IV de Forez.
(b) Guy III de Forez, surnommé Guy d'Outre-Mer, mourut à la 4 ème Croisade, à Jérusalem en 1202 ou à Saint Jean d'Acre, en 1204. Cette bataille fût pourtant une victoire pour les Croisés.
- <<Guy III, dit d'Outre-Mer (trans marino), portait aussi le titre de comte de Forez, lorsque son père le lui abandonna tout à fait, vers 1198. Dans le même temps, Renaud son frère était promu au titre d'archevêque de Lyon. On peut dire que ce ne fut qu'après cette élection que toute contestation fut terminée entre l'église de Lyon et les comtes de Forez, relativement au comté de Lyon, que les derniers n'avaient pas renoncé à l'espoir de posséder de nouveau, malgré la transaction de 1173. Philippe-Auguste confirma à Guy III le don que Louis-le-Jeune avait fait à Guy II de certains châteaux situés en Forez, et après avoir passé quelques chartes peu importantes de donation ou de confirmation à des monastères, ce comte partit pour la quatrième croisade, qui est celle où la ville de Constantinople tomba au pouvoir des chrétiens et où Baudouin fut proclamé premier empereur latin d'Orient. Guy n'assista pas à cette élection, car il mourut en 1202, et elle n'eut-lieu qu'en 1204. Il était parti avec Renaud, sire de Dampierre. Ils avaient emmenés avec eux environ trois cents chevaliers. Ce comte, qui s'appelait indifféremment Guido ou Guigo, mourut près de Jérusalem, et fut enterré dans l'église des hospitaliers d'Acre ou Ptolémaïde. Michaud, dans son "Histoire des croisades", rapporte que : «l'évêque d'Autun et Guy (qu'à tort il nomme Gilles), comte de Forez, et plusieurs autres, après avoir juré sur les saints évangiles de se réunir aux autres croisés, prirent d'autres routes, et les laissèrent dans un grand embarras pour le payement des Vénitiens, quidevaient leur fournir les vaisseaux pour la traversée». C'était en effet un assez vilain tour, vis-à-vis des Vénitiens, peuple marchand, qui ne se mêlaient guère des croisades que pour en retirer les profits. Parmi les actes de la dernière année de la vie de ce comte, on en remarque trois : le premier indique l'époque de son départ (1202) ; il porte : «étant sur mon départ pour Jérusalem» ; le second nous fait connaître comme châtelain de Monthrison un nommé Jean Cusonel ; ledernier, enfin nous apprend qu'il y avait dans le château une chapelle dédiée à «la bienheureuse toujours vierge Marie, près de laquelle se trouvait la maison d'un habitant de Montbrison du nom de Giraud. (Auguste Bernard, "Histoire du Forez", Chapitre VII, "Moyen-âge. Seconde race des comtes", Guy III)>>.
(c) Guy III répudie sa première femme, Asuera. Elle a du se remarier, puisque les Guillaume de Baffie se réclameront de son origine. Le comte Guy IV est un des fils de Guy III et de sa seconde épouse, Alix de Sully. C'est à la mort de Guy IV que ses cousins, les Baffie du Livradois, contestèrent sa légitimité. Réclamant le comté de Forez, ils firent la guerre à son fils Guy V de Forez. Un arbitrage de 1244 mit fin à ce conflit.
(d) A propos d'Alix de Sully. A cette époque, la ville et la cathédrale gothique Notre-Dame de Sully avaient une très grande notoriété. Maurice, un fils de paysans, né à Sully-sur-Loire, près d'Orléans, d'abord chanoine puis archidiacre de Paris, devint Maurice de Sully, évêque de Paris, le 12 octobre 1160. Il est mort en 1196.
(e) Voir Béal comtal. Pastoralisme forézien.
* * *
Auteur.
Mis en ligne le Jeudi 10 Juillet 2008
Explorer les sites.
Consulter les blogs.
Nota Bene.
Les mots en gras sont tous définis dans le cédérom encyclopédique.
Mise à jour des liens hypertextuels le Mercredi 30 Juillet 2008.