Camus



(A) Forez.



(a) En 1634, le marquis Louis de Saint-Priest vend la seigneurie de Boën à Gilbert de Rivoire. Ce dernier est condamné par les Grands Jours et ses biens sont confisqués. En 1687, Claude de Camus d'Yvours (sur Irigny, au sud de Lyon) est adjudicataire de Boën. En 1698, il est qualifié de "seigneur de Boën". Sa famille était déjà présente dans la région, avec Maurice, Pernet et Jean Camus.


(b) En 1570, est cité un Jean Camus, fils de Pernet Camus et de Françoise Jacob. Le 23 juin, Claude de Lévis, baron de Couzan, vend (provisoirement) la baronnie de Feugerolles à Jean Camus, seigneur de Châtillon. Jean Camus épouse Antoinette de Vinols, dont il a Antoine, brièvement baron de Feugerolles.


(c) En 1697, mariage de François de Guillon, fils de Charles de Guillon et d'Anne-Marie de Camus. Le 19 mars 1717, Gaspard de Camus rend hommage de Fontanès (entre Gier et Loire). Le 14 septembre 1736, il le vend à Jean-François Philibert.


(d) Claude de Camus d'Yvours, l'acquéreur de Boën, épouse la fille du seigneur de le SoleillantVerrières-en-Forez). Gilbert de Camus est leur fils. Citation :


- << Claude de Camus épousa Anne-Jacqueline de Châtillon, fille d'Annet et de Jeanne Sourley dont il eut un fils : Gilbert de Camus, seigneur de Boën, marié le 29 septembre 1715 à Josèphe-Marie de Punctis de la Tour, morte le 10 avril 1750, fille de Louis, conseiller du roi, seigneur de la Tour, et de Marguerite Jacquier. Il n'y eut pas de postérité de ce mariage et les Punctis devinrent, par héritage, seigneurs de Boën. ("Les Châteaux Historiques du Forez", de E. Salomon)>>.


(e) Provisoirement augmenté de Montherboux, de Palogneux et de Chorigneux, le fief de Boën passe à la famille Punctis.


(f) Voir Jean-Pierre Camus. Maître Dulac. Paparel. Sauvain. Séparation de Couzan, Boën, Arthun et Beauvoir.



(B) France.



(a) Monseigneur Camus est Jean-Pierre Camus.


- <<On rapporte que le fameux évêque de Belley, Camus, étant en Espagne et ne pouvant arriver à comprendre un sonnet de Lope De Véga, qui vivait alors, pria ce poète de le lui expliquer, mais que l'auteur, ayant lu et relu plusieurs fois son sonnet, avoua sincèrement qu'il n'y comprenait rien lui−même ! (Camille Flammarion, "Astronomie populaire", édition 1995)>>.


(b) L'auteur de "La Peste" (1947) et de "L'Etranger" est Albert Camus.


- <<Laissez-moi plutôt vous raconter ceci. D'une prison que je sais, un petit matin, quelque part en France, un camion conduit par des soldats en armes mène onze français au cimetière où vous devez les fusiller. Sur ces onze, cinq ou six ont réellement fait quelque chose pour cela : un tract, quelques rendez-vous, et plus que tout, le refus. Ceux-là sont immobiles à l'intérieur du camion, habitués par la peur, certes, mais si j'ose dire, par une peur banale, celle qui étreint tout homme en face de l'inconnu, une peur dont le courage s'accommode. Les autres n'ont rien fait. Et de se savoir mourir par erreur ou victimes d'une certaine indifférence, leur rend cette heure plus difficile. Parmi eux, un enfant de seize ans. Vous connaissez le visage de nos adolescents, je ne veux vous en parler. Celui-là est en proie à la peur, il s'y abandonne sans honte. Ne prenez pas votre sourire méprisant, il claque des dents. Mais vous avez mis près de lui un aumônier dont la tâche est de rendre moins pesante à ces hommes l'heure atroce où l'on attend. Je crois pouvoir dire que, pour des hommes que l'on va tuer, une conversation sur la vie future n'arrange rien. Il est trop difficile de croire que la fosse commune ne termine pas tout : les prisonniers sont muets dans le camion. L'aumônier s'est retourné vers l'enfant tassé dans son coin. Celui-ci le comprendra mieux. L'enfant répond, se raccroche à cette voix, l'espoir revient. Dans la plus muette des horreurs, il suffit parfois qu'un homme parle, peut-être va-t-il tout arranger. «Je n'ai rien fait», dit l'enfant. «Oui, dit l'aumônier, mais ce n'est plus la question. Il faut te préparer à bien mourir». «Ce n'est pas possible qu'on ne me comprenne pas». «Je suis ton ami, et, peut-être, je te comprends. Mais il est tard. Je serai près de toi et le Bon Dieu aussi. Est-ce que l'enfant y croit ? Oui, il y croit. Alors il sait que rien n'a d'importance auprès de la paix qui l'attend. Mais c'est cette paix qui fait peur à l'enfant. «Je suis ton ami», répète l'aumônier. Les autres se taisent. Il faut penser à eux. L'aumônier se rapproche de leur masse silencieuse, tourne le dos pour un moment à l'enfant. Le camion roule doucement avec un petit bruit de déglutition sur la route humide de rosée. Imaginez cette heure grise, l'odeur matinale des hommes, la campagne que l'on devine sans la voir, à des bruits d'attelage, à un cri d'oiseau. L'enfant se blottit contre la bâche qui cède un peu. Il découvre un passage étroit entre elle et la carrosserie. (Albert Camus, "Lettres à un ami allemand", 1945)>>.






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Auteur.

Hubert Houdoy

Mis en ligne le Samedi 5 Juillet 2008



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