(A) Nom de la divinité unique pour la religion chrétienne.
(a) Dieu a créé Adam et Eve, les premiers humains. Quelques générations plus tard, déçu par La Création, Dieu résolu de remplacer Le Créateur par le démiurge ou par l'Ange Exterminateur. Par un Déluge, il détruisit toute l'espèce humaine et tous les animaux. Mais il épargna néanmoins Noé, sa famille et les animaux embarqués dans l'Arche de Noé. Histoire de montrer qui est le chef. Plus tard, il détruisit encore, par le feu du ciel, les habitants de Sodome et de Gomorrhe, sauf Loth et ses filles. Dieu finit par envoyer sur Terre son fils Jésus, le Christ.
(b) Conçu par l'opération du Saint-Esprit, Jésus de Nazareth serait né de la Vierge Marie. Marie, elle-même, serait le fruit d'une Immaculée Conception. Elle est indemne du péché originel. Ceci lui permet d'écraser le Malin (le diable) représenté par un serpent.
(c) Jésus-Christ est un bouc émissaire volontaire. Il est venu porter les péchés du monde. Jésus de Nazareth est mort crucifié entre deux voleurs, sur ordre du gouverneur romain Ponce Pilate. Il serait ressuscité le troisième jour (Pâques). Depuis, il est l'objet d'une dévoration cannibalique rituelle par les chrétiens. C'est le sacrement de l'Eucharistie : L'hostie devient le corps du Christ. Le vin devient le sang du Christ.
(d) Référence :
- <<Dieu est la perspective et la hiérarchie ; le péché de Satan fut une erreur de perspective. (José Ortega y Grasset, "Meditaciones del Quijote")>>.
(e) Voir Adam et Eve. Assomption au Ciel. Caïn et Abel. Chair. Charité. Christologie. Dieu Créateur. Etre sémiotique. Existence de Dieu. Fiat lux. Hypostase. Loth. Paradis Terrestre. Pouvoir créateur. Saint Esprit. Sainte Trinité. Sodome et Gomorrhe. Verbe. Verbum.
(B) Interprétation psychanalytique.
(a) Dans le complexe d'Oedipe, Sigmund Freud a relié la représentation de Dieu à la culpabilité inconsciente et à l'imago paternelle.
(b) Avec son économie sexuelle, son disciple Wilhelm Reich a poursuivi dans cette voie.
- <<... la psychanalyse a pu établir que la représentation de Dieu s'identifie à la représentation du père alors que la Mère de Dieu coïncide avec la mère de chaque homme religieux. (Wilhelm Reich, "La Psychologie de Masse du Fascisme", chapitre VII, "La lutte de l'économie sexuelle contre le mysticisme", page 139)>>.
(c) La croyance en Dieu n'est pas spontanée. Elle est culturellement acquise. Pour certains, elle reste un vain mot, une parole en l'air, une image pieuse couverte de poussière. Pour d'autres, des processus de culpabilisation, développant une tendance paranoïde présente chez chacun de nous, vont lui donner une "évidence" de réalité.
(d) Depuis Caïn (celui de Victor Hugo), nous savons que l'ubiquité de Dieu fait de lui le persécuteur idéal.
- <<L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn>>.
- <<Les petits enfants ne croient pas en Dieu. L'ancrage de la croyance en Dieu ne s'opère que lorsqu'ils sont obligés de réprimer leur excitation sexuelle provoquée par la masturbation. C'est ainsi qu'ils acquièrent la peur du plaisir. C'est le moment où ils commencent à vraiment croire en Dieu, à avoir peur de lui, à le redouter puisqu'il est censé tout savoir et tout voir, et à implorer en même temps sa protection contre l'excitation sexuelle de leur propre corps. Le but de tout cela est l'élimination de la masturbation. ("La Psychologie de Masse du Fascisme", de Wilhelm Reich, chapitre VII, "La lutte de l'économie sexuelle contre le mysticisme", page 144)>>.
(e) Depuis Mélanie Klein, on peut penser que le concept de Dieu que les parents proposent à l'enfant lui permet de fixer, de personnaliser, de personnifier des fantasmes persécuteurs qui existent en lui, indépendamment de l'éducation reçue.
(f) Voir Cannibalisme. Croyances. Don d'ubiquité. Faits et croyances. Mystique. Mysticisme. Religieux. Repas totémique. Réalité apparente. Réalité indépendante. Répression de la sexualité. Répression sexuelle. Trinité.
(g) Lire "Réalité Représentations"Verbe Chair
(C) Histoire.
(a) L'homme Jésus de Nazareth (s'il a existé) fut probablement très conscient du mimétisme, dont il fit une théorie, avant d'en être la victime.
(b) Comme Socrate, Jésus a préféré mourir innocent du crime dont on l'accusait (INRI) que de mourir en se sentant coupable de violence.
(c) Voir Exclusion. Femme adultère. Harcèlement moral. Harcèlements. Inclusion. Lapidation. Première pierre. Mort de Socrate. René Girard. Théorie mimétique.
(d) Lire "Harcèlement MoralInclusion ExclusionHarcèlement Moral". "
(D) Parodie.
(a) <Dieu> est un surnom donné, par les chansonniers, au Président de la République, durant les deux septennats de François Mitterrand. La grenouille qui annonce le temps, s'imagine parfois faire le temps. Il s'agissait le plus souvent d'un dieu vengeur et plein de jalousie, prêt à "dissoudre le peuple" trop indigne. Ce titre faisait écho à l'odeur d'encens qui entourait les discours de nombreux fidèles de la "Génération Mitterrand".
(b) Culte de la personnalité. Quand le Président remplace "La France", "La Nation", "La Patrie" ou "La République" dans les discours aux odeurs d'encens, c'est que le Président lui-même est devenu le phallus de sa "génération".
(c) De Staline à Mao, le culte de la personnalité est le pire ennemi de l'idéal socialiste.
(d) Voir Contagion démocratique. En l'écrasant. Erection du phallus. Les parents ont un pouvoir créateur. Spartacus. Supplice des esclaves. Tu ne tueras pas ton père.
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Mis en ligne le Samedi 12 Juillet 2008
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