Patronyme


(a) Du grec <patrônumikos> composé de <pâter> "père" et de <onoma> "nom", le patronyme est le nom du père ou le nom de famille dont on hérite par le père.


(b) Noter qu'en Français, l'adjectif patronymique date de 1220, sous la forme <patrenomique>, tandis que le nom masculin <patronyme> ne date que de 1932 (dans le Larousse). De fait, la Chrétienté n'utilisait d'abord que le prénom, qui est le nom de baptême. A partir du XII ème siècle, du fait de la rareté des saints patrons utilisés, on a commencé à demander la mention d'un surnom (lieu, métier, caractéristique corporelle ou mentale) qui est vite devenu héréditaire. En 1539, il est inscrit dans les registres de paroisse. Le livret de famille est créé en 1877. Il fixe l'orthographe des patronymes. C'est la Révolution française et l'Empire, pour la conscription, qui ont rendu obligatoire le nom de famille. La France compte 1 200 000 patronymes différents. C'est un record mondial. Mais si 300 000 personnes ont pour nom <Martin>, le même nombre correspond aux français qui sont absolument seuls à porter leur nom. Ceci illustre la tendance à la réduction du nombre des patronymes.


(c) L'étude des patronymes constitue la patronymie.


(d) Les patronymes dérivent souvent de nom de lieux, des toponymes. La noblesse prenait généralement le nom de la terre (seigneurie) dont elle obtenait le fief. Pendant longtemps, l'Eglise se contente du prénom, ou nom de baptême.


- Citation : <<La grande majorité des chefs de famille cités dans le document n'ont encore qu'un nom de baptême. Les noms de famille héréditaires (des sobriquets, à l'origine), qui apparaissent en France à partir du 11ème siècle, semblent rares dans notre région en 1352. (Marcel Bordet, professeur à la Sorbonne, "Histoire de Sauvessanges", document du web)>>.


(e) Dans la tradition onomastique de la Russie, la dénomination patronymique d'un individu n'est pas le nom de famille, mais le prénom du père, auquel s'ajoute la mention de la relation de filiation (<ovitch> ou <évitch> pour "fils de", <ovna> pour "fille de"). Par exemple, si un homme se nomme Roman Raskolnikov et s'il a deux enfants prénommés Rodion et Avdotia, ceux-ci seront nommés :


- Rodion Romanovitch Raskolnikov ; la dénomination <Romanovitch> signifiant "fils de Roman" ;


- Avdotia Romanovna Raskolnikova ; la dénomination <Romanovna> signifiant "fille de Roman".


- Sur le même principe, le fils héritier du Tsar est le Tsarévitch.


(f) Voir A partir d'un mot. Patronymes à Roche. Pulchérie Raskolnikova.