Gaspard de Genétines


(a) Membre de la Ligue des Catholiques, contre le futur Henri IV, pendant les Guerres de Religion, Gaspard de Genétines est un ami d'Honoré d'Urfé. Avec la conversion du prince de Bourbon à la religion catholique, Anne d'Urfé et Michel de Genétines se rallient à lui, tandis qu'Honoré et Gaspard restent dans la faction du duc de Nemours.


(b) Le chanoire Reure suppose que Gaspard de Genétines est l'Agathon à qui d'Urfé, prisonnier au château de Montbrison, adresse ses "Epîtres Morales".


(c) Puis vient la paix et le mariage (1600) d'Honoré d'Urfé qui réside à Saint-Martin-d'Estreaux.


(d) Le 18 avril 1602, devant le représentant du roi, Honoré d'Urfé rend hommage, donne aveu et dénombrement de ses seigneuries de Châteauneuf, de Virieu-le-Grand et de Senoy. Parmi les seigneurs, témoins de cet hommage, le fidèle Gaspard de Genétines. Par la suite, ces trois seigneuries sont regroupées dans le comté de Valromey. Sur le document de l'hommage, Gaspard de Genetines est qualifié de "seigneur de la Tenaudiere en Lyonnois".


(e) La même année, lors de la conspiration du Maréchal de Biron, Honoré et Gaspard sont soupçonnés de complicité. Le 13 juillet 1602 au petit jour, sur ordre du gouverneur de Lyon, Philibert de la Guiche, le prévôt général de la maréchaussée au gouvernement de Lyon, Antoine Thomé, se présente à Châteaumorand dans le but d'arrêter les deux amis au château. Il ne trouve que Diane de Châteaumorand et ses domestiques.


- <<Après avoir par plusieurs et diverses fois appelé, et pour être encore matin, nul répondant, avons fait donner trois chamades de trompettes, auxquelles plusieurs de la maison éveillés, se sont mis aux fenêtres, et entre autres un nommé Jehan Neyral, soit-disant valet de chambre de la dame d'Urfé, auquel nous avons fait entendre que nous avons commandement et commission de Monseigneur de la Guiche d'entrer dans le château et y faire perquisition. Lequel est rentré et a fait venir en ladite fenêtre Madame d'Urfé, laquelle a fait faire ouverture du château, où nous sommes entrés, avec nos greffiers et fait perquisition. Ne trouvant dans icelui lesdits d'Urfé et de Genétines, nous avons fait voir l'original de ladite commission à ladite dame. (Rapport de gendarmerie d'Antoine Thomé)>>.


(f) Les deux amis sont convoqués à Lyon, le jeudi 18 juillet 1602. On ne connaît pas la suite de la procédure. Quelques temps plus tard, Honoré d'Urfé devient bientôt "gentilhomme ordinaire de la chambre du roi". En 1606, dans une édition du "Sireine", il signera : «Gentil-Homme de la Chambre du Roy, Capitaine de Cinquante hommes d'armes de ses Ordonnances, Comte de Chasteau-neuf, Baron de Chasteaumorand, etc.»


(g) Bibliographie. "Ordre d'arrestation en 1602 d'Honoré d'Urfé et de Gaspard de Genetines" est une communication de l'abbé Reure, dans le "Bulletin de La Diana", Tome VI, n°5, 1892.


(h) Antoine de Charpin de Genétines, évêque de Limoges, est un parent de Gaspard, né dans le château familial des monts du Forez.


- <<Antoine de Charpin de Genétines est un évêque français né le 16 mars 1669 au château de Genétines, dans le Forez et est mort le 21 juin 1739 en Forez. Il est le fils de Jean de Charpin de Genétines et de Marie de La Rivoire. Le 17 juillet 1689, il est pourvu d'un cononicat à Lyon et de plusieurs bénéfices : abbayes de Mauzac, 1705, Pébrac, 1706 et ensuite de Ka Crète, 1711, de Relecq, 1730, de Sauve-Majeur, 1733, de Saint-Germain d'Auxerre. Vicaire général de Saint-Flour, il est nommé évêque de Limoges le 4 avril 1707, sacré à Lyon le 23 juin 1707. Il démissionne en décembre 1729 et se retire en Forez. (Wikipédia)>>.


(i) Dans la famille Charpin de Genétines, deux Antoine et deux Claude furent chevalier de l'Ordre de Malte, dans la langue d'Auvergne.


(j) Voir Maréchal de Saint-Géran.






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Auteur.

Hubert Houdoy

Mis en ligne le Lundi 16 Juin 2008



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