(a) On peut nommer <siècles de gaspillage> ou <période du gaspillage énergétique> les très peu nombreux siècles (XIX ème, XX ème, XXI ème) au cours desquels Homo Sapiens Demens et, en particulier, au sein de cette espèce, les populations favorisées des sociétés industrielles, auront gaspillé définitivement les énergies fossiles produites pendant des millions d'années sur Terre.
(b) Psychologie historique. La psychologie irréaliste et dominante qui aura prévalu dans ces sociétés, pendant cette brève époque de la Géologie Politique, ne ressemblera ni à celle qui l'a précédée ni à celle qui lui succèdera.
(c) Economie Politique. Il est possible qu'à la valeur d'échange sur les marchés succédera la valeur d'usage, comme le timide début de gestion des contraintes soulevées par le trou dans la couche d'ozone et par les conséquences des émissions anthropiques de gaz à effet de serre dans l'atmosphère commence à le montrer. Des produits "bon marché" sont interdits par une décision collective, sous l'effet de la mobilisation des opinions publiques.
(d) Références d'usage du vocable :
- <<Le développement durable est une démarche concrète :
- sa première dimension est économique : il veut une croissance ferme et maîtrisée ;
- il interpelle ensuite nos modes de vie : finissons-en avec un siècle de gaspillage ;
- il exige de nous, les peuples riches, un double geste de solidarité ;
- nous sommes citoyens de la Terre, il en appelle à notre responsabilité.
Sur ces thèmes, il est possible d'avancer, répétons-le, de manière concrète.
(Association Convictions, "Manifeste pour un développement durable", 29 janvier 2002, document du web)>>.
- <<Au pays de Nabuchodonosor et du Code de justice trilingue d'Hammurabi, le pétrole est le moins cher du monde. Un Iraq libre, démocratique, et en paix avec ses voisins pourrait mettre à genoux les compagnies pétrolières anglo-saxonnes par le seul jeu du marché. Cette contradiction interne à la géopolitique des Etats-Unis est la clé pour comprendre son impasse actuelle, élargir le champ d'analyse, dessiner la sortie de crise par le haut. Portant un autre regard sur le Moyen-Orient selon diverses perspectives, balayant les idées reçues, abordant avec précision la stratégie d'Al Qa'ïda, inscrite dans l'injustice évidente du monde, l'auteur montre qu'une voix étroite s'ouvre à la non violence : la réforme de l'ONU, pour abolir l'excessif droit de veto des 5 Grands, et donner tout son poids à un objectif commun pour l'humanité, la paix par la justice et le développement durable partagé, par une séparation radicale du politique et de l'argent, partout. Cela nous concerne tous, au-delà des frontières, ces cicatrices de l'histoire. Après un siècle de gaspillage d'énergie et de guerres à répétition, les Etats-Unis rejoindront bientôt le consensus à construire. (Bernard Cornut, "Ben Laden ou Kyoto ? Orienter l'occident plutôt qu'occire l'orient", présentation de l'ouvrage, éditions L'Harmattan)>>.
- <<Les demoiselles en question sont cyniques, j'en conviens : elles corrompent la jeunesse, elles avilissent l'âge mûr, elles dégradent la vieillesse, et elles ruinent tout ce qu'elles touchent. Cependant, je n'ai pas le courage de leur jeter la pierre. D'où sortent-elles ? D'une classe que l'homme, seul législateur, n'a pas daigné instruire. L'homme s'est adjugé toutes les professions lucratives, leur laissant pour tout potage celles où l'on meurt de faim. Ignorantes et pauvres, elles ont toutes rencontrées au début de leur carrière un homme qui les a séduites, ou un homme qui les a achetées. Dès ce moment, les hommes se les sont transmises de main en main ; elles n'ont été que de misérables jouets, maniés, torturés et détériorés par l'homme. Le gaspillage qu'on leur reproche serait une vengeance légitime, mais elles ne l'exercent pas en manière de représailles. Elles aimeraient mieux place leur triste argent à la caisse d'épargne ; si elles le dépensent à tort et à travers, c'est qu'elles y sont forcées. Et par qui ? Par l'homme qui est sot et vaniteux jusque dans ses vices ; il veut voir sa maîtresse en voiture, il veut qu'elle ait une loge à l'Opéra ; il exige qu'on dépense à la gloire de sa libéralité deux fois plus d'argent qu'il n'en donne. Il ne recherche pas la créature la plus jeune et la plus jolie, mais la plus en vue, celle qui s'habille le mieux, qui fait le plus d'étalage, qui aies plus beaux chevaux dans son écurie, qui a croqué le plus d'argent français et étranger, eût-elle cassé toutes ses dents à cette besogne. Le Parisien de 1865 n'hésiterait pas une minute entre la Vénus de Médicis, par exemple, et une vénérable invalide de l'amour, si connue par un demi-siècle de gaspillage que son nom est devenu synonyme de dépense. Il se pose en traînant par le monde un squelette ruineux, comme en ouvrant la porte d'un restaurant très cher où l'on dîne mal. Voilà les hommes que nous sommes, et cela dit, je vous demande en bonne foi si le législateur doit s'armer contre nos victimes ? Qu'il s'arme contre nous, s'il le peut ; il fera bien. Qu'il prenne la férule et qu'il frappe sur ses voisins, sur ses amis, sur son fils, sur son père, sur lui-même, sur tous, excepté sur les malheureuses qui n'en peuvent mais, car elles sont ce que l'homme les a faites. (Edmond About, "Causeries", "Les Mangeuses d'argent", Wikisource)>>.
(e) Voir Changement climatique. Long terme. Temps perdu. Trente glorieuses.
(f) Lire "Géologie Politique".
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Mis en ligne le Lundi 23 Juin 2008
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