Gaspillage énergétique
(A) Généralités.
(a) Le gaspillage, terme de 1732, est "l'action de gaspiller", "l'action consistant à dépenser au hasard, inutilement".
(b) Le gaspillage énergétique est "l'action de gaspiller l'énergie".
(c) Videtur quod non. Ce vocable ne désigne pas le comportement (vocal, gestuel, mobile) des enfants dans une cour d'école. En effet, ces enfants dépensent l'énergie musculaire de leur organisme biologique, qu'ils renouvellent par leur périodique alimentation biologique.
(d) Essai de définition de cette pathologie du comportement humain. L'opération qualifiée de <gaspillage énergétique> est bien différente. Elle suppose des machines dotées de moteurs (électrique ou à combustion). Elle consiste à brûler (directement ou indirectement) des énergies fossiles à un rythme, littéralement forcené, qui est sans commune mesure avec l'échelle géologique de leur production dans les profondeurs de l'écorce terrestre.
(e) Si l'humanité subsiste encore quelques siècles ou millénaires, le gaspillage énergétique paraîtra un épisode relativement bref dans son Histoire.
(f) Voir Croissance biologique. Croissance économique. Croissance et développement. Energivorace. Energivore. Manie polypharmaque.
(B) Politique-fiction.
(a) L'expression <gaspillage énergétique> est généralement employée pour désigner un comportement pathologique d'Homo industrialis, ancêtre d'Homo climaticus.
(b) Préparé par la consommation de charbon au XIX ème siècle (dans l'ère dite chrétienne), le gaspillage énergétique a culminé au cours du XX ème siècle et de la première moitié du XXI ème siècle. A cette époque, une très grave crise climatique y a mis fin dans des conditions dramatiques, dont notre mythologie a gardé le souvenir.
- Les historiens évoquent les <siècles de gaspillage>.
- Les psychologues contemporains tendent à penser que les dominants de l'époque identifiaient leur valeur personnelle à l'énergie qu'ils avaient mis à leur service, dans une "civilisation du presse-bouton". Cette théorie du processus d'identification s'appuie sur les travaux d'un certain Sigmund Freud, qui vivait à Vienne, la capitale d'un ancien empire de l'Europe, et qui fonda une <psychanalyse>, dans la première moitié du XX ème siècle. Horresco referens ! Pour expliquer certains comportements, le docteur Freud avait postulé l'existence d'une pulsion de mort. On a aussi retrouvé l'ouvrage d'un auteur, curieusement nommé Bataille, qui comparaît tout à la fois, le gaspillage, le potlatch et l'érotisme, à la destruction d'une mystérieuse "Part Maudite".
(c) Prudence et nécessaire doute méthodologique. Ce que racontent nombre de documents de cettte époque paraît peu vraissemblable. Certains textes évoquent un mystérieux <Jet-Set>, un club privé, auquel il était très important d'appartenir. Pour les <happy few>, le but était de sillonner la planète en avion à réaction. Les outils manquent à la critique historique pour isoler le fait de la fiction. Certains journaux électroniques ne savent pas quoi inventer pour fournir un espace publicitaire à Google-Cosmos !
(d) Ce qui est plus assuré. Le gaspillage énergétique correspondait à une vision économique du développement, selon laquelle le développement était un sous-produit, gratuit ou colatéral, induit par la croissance economique.
(e) Ce point de vue préhistorique, erroné et suicidaire, a été remplacé par une vision cognitive du développement. Selon le nouveau point de vue, le développement des techniques issues des idées scientifiques ne peut se substituer à l'intégration des nouvelles connaissances dans la culture populaire.
(f) Voir Gnosibole. Paradoxe de la productivité. Siècles de gaspillage. Vision cognitive du développement. Vision économique du développement.
(g) Lire "Mode de Vie Chomage".
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Mis en ligne le Dimanche 22 Juin 2008
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