Sphérules de fer


(a) Définition. Des sphérules de fer sont de petites sphère ou petites goutelettes de fer. Elles résultent d'une liquéfaction du fer dans l'air, suivie d'une solidification de celui-ci, par son refroidissement.


(b) Parmi les producteurs de sphérules, on trouve des industries lourdes (acieries, tréfileries, fours), par leurs émissions de poussières. La condensation des particules métalliques en fusion, provoque des sphérules qui finissent par retomber à une distance très variable (de 300 mètres à 3000 km). Ce paramètre est fonction des vents instantanés, comme des grands courants atmosphériques.


(c) Une autre source de sphérules réside dans la volatilisation des micrométéorites, lors de leur rentrée atmosphérique. Les plus belles collectes se font en Antarctique, à la station Concordia du Dôme C.


- <<Depuis la nébuleuse solaire primitive, nous avons fait du chemin… Les particules se sont sédimentées, condensées et regroupées en planétésimaux. Les planètes qui en sont le résultat le plus avancé cohabitent encore avec des corps primitifs tels les astéroïdes qui expulsent régulièrement des débris vers la Terre. Ces débris peuvent êtres de toute taille, du kilomètre à des particules invisibles à l'œil nu, appelées micrométéorites. Celles-ci étant le plus gros apport de

matériaux extraterrestre sur Terre, leur étude est d'autant plus importante qu'elles auraient pu être un élément indispensable quant à l'apparition de la vie sur Terre. L'étude des micrométéorites peut se faire sans trop de matériel, juste avec un aimant et une descente de gouttière, ou alors avec la surface d'un champ de neige, tout en prenant des précautions pour éviter la pollution des résultats par des particules terrestres. Grâce à ces expériences, nous avons pu récolter ce que nous avons pris pour des micrométéorites, car elles ressemblent à s'y méprendre à celles trouvées en Antarctique. Nous avions classifié ces sphérules en 4 catégories, les micrométéorites «ferreuses» (50%), les «boules de neige» (25%), les «verre» (10%), et les «or» (10%). Cela dit, en tenant compte uniquement des «ferreuses», nous arrivions à un flux de 5300 milliards de tonnes par an tombant sur Terre, alors que les scientifiques ne le calculent qu'à 6000 tonnes par an. Nos échantillons étaient donc contaminés, et un passage sous le microscope électronique nous a démontré que les «or» et «verre» étaient en réalité des particules de ciment vitrifiées, ensuite les «boules de neige» étaient soit de l'argile, soit des particules alvéolaires ne pouvant être que terrestres. Restent les «ferreuses», les plus intéressantes car à part certaines issues de l'expérience 5 qui sont creuses et composées à 100% de Fer, les autres possèdent une composition qui bien que n'indiquant pas une origine extraterrestre certaine, n'indiquent pas non plus une origine terrestre certaine. Là réside le problème principal de récolter des micrométéorites dans une zone industrialisée, même en campagne… Par conséquent, réaliser des coupes de milliers de sphérules (ce qui est long et onéreux) pour trouver une micrométéorite, ne serait pas rentable. Or les projets scientifiques étant financés suivant leur rentabilité, nous comprenons pourquoi les scientifiques vont en Antarctique pour trouver leurs particules cosmiques, et ne restent pas dans les zones industrialisées. (Easy scienceS, Sylvain Tissot, vendredi 7 mars 2008)>>.


(d) Outre le lieu de leur découverte (le filtrage des eaux d'une rivière en aval d'une aciérie), une analyse de la composition chimique des sphérules de fer permet d'estimer leur origine la plus probable. Contrairement aux sphérules terrestres, les sphérules cosmiques comportent une part plus importante de nickel et d'iridium. On sait que le pic d'iridium de la limite K-T est la signature de la météorite de Chixculub.


- <<Outre les météorites, qui résultent de l'impact des bolides, la Terre reçoit, sous forme de météores, une quantité notable de poussière cosmique, ou micrométéorites. C'est sur les champs de neige, en montagne et en hiver, ou sur la neige des régions polaires, que l'on a le plus de chance de récolter, semble-t-il, un dépôt ausi peu souillé que possible des poussières terrestres. (...) on trouve fréquemment, après les pluies d'étoiles filantes, sur une surface neigeuse fraiche, des sphérules microscopique d'oxyde de fer fondu. Cet oxyde de fer magnétique peut être récolté en encastrant un aimant en Onial dans la spatule de ses skis. (...) Toutes renferment du nickel et du cobalt. L.Rudaux a récolté ces poussières durant plusieurs années et en divers lieux. La séparation magnétique lui a donné de petites scories fondues irrégulières ou des gouttelettes, de l'ordre du centième ou du dixième de millimètre. Une récolte hebdomadaire a montré une abondance particulière et des gouttelettes atteignant 1mm, après le passage d'un gros bolide, ainsi que quelques jours après l'averse météoritique du 9/10/1933. (Dauvillier, "La poussière cosmique")>>.


(e) Références d'usage du terme :


- <<D'autres échantillons représentatifs de l'évolution minéralogique en champ proche des sites de stockage de déchets radioactifs ont été étudiés en collaboration avec le CEA. Un exemple est montré sur la figure 4, obtenue sur des échantillons créés à partir de l'argile FoCa 7 (analogue de la barrière argileuse) compactée avec des sphérules de fer métal (analogue du conteneur en acier) qui ont été soumis pendant 1 an à la percolation de fluides, puis placés pendant trois ans en milieu confiné, à une température de 25°C. La première observation est que malgré la très petite

taille des particules, les images de composition ne sont pas bruitées et la répartition élémentaire est structurée à l'échelle de la dizaine de microns, aussi bien dans la matrice que dans les nodules. Les sphérules de fer métal (Ø10µm) sont très bien discernables avec une échelle de couleurs adaptée. Ces images RX sont donc parfaitement exploitables et riches en informations sur le comportement des majeurs pour une échelle allant du µm à celle de quelques mm. L'étude quantitative des images RX permet de mettre en évidence les migrations des différents éléments et le rôle des fractures.

Nous pouvons grâce aux cartes quantifiées de composition caractériser en 2 dimensions la composition des argiles de départ et la composition des argiles néoformées. Nous pouvons repérer à quels endroits et sur quelles distances les argiles se déstabilisent du fait des gradients chimiques. Cela permet de visualiser les chemins préférentiels des fluides dans ces argiles (dans la porosité de la matrice ou dans certaines fractures des nodules). Les premiers résultats suggèrent que la réactivité chimique du système et les transports de matière associés sont beaucoup plus importants qu'anticipé, même à très basse température. Un résultat spectaculaire est l'oxydation des sphérules de fer métal, et la diffusion du fer assimilé dans les feuillets octaédriques des argiles. Cela a des implications importantes sur la pérennité de la barrière argileuse en champ proche. Nous espérons dans la suite contraindre de manière quantitative la diffusivité des éléments dans les

phases solides, et déterminer la part de l'hétérogénéité chimique qui résulte de la diffusion, et celle résultant de la cristallisation. Nous espérons pouvoir également estimer la cinétique des différents processus et des mouvements de matière dans des milieux très hétérogènes chimiquement et structuralement, à différentes échelles. Une quantification propre reste à faire et cela fait l'objet d'une partie d'un projet ANR (CO2 Intégrité) démarrant en 2006. Nos résultats préliminaires

indiquent que notre approche et les outils développés sont appropriés pour ce travail. (Grenoble, "Développement d'outils et méthodes expérimentales et/ou théoriques", document du web)>>.


- <<Au lieu de ça on les envoie directement à la décharge, et on envoie l'acier en Chine illico !

Un professeur a pourtant trouvé des traces d'explosifs. Il a fourni une étude qui montre la présence anormale et en grande quantité de sphérules de fer sur le peu d'échantillons qui restaient disponibles, et qui mettent en évidence une fusion de métal, ce qui est inconcevable vu les conditions de température régnant dans le WTC. (France2, Forum)>>.


- <<Ceci dit, tu ne comprends pas l'argument de Jones avec ses échantillons de poussière. Il n'a pas trouvé de preuves de thermate dedans. Il a juste constaté la présence de petites sphérules de fer, qui ne se forment qu'à très haute température (~1500°C) en concentration supérieure à celle d'autres échantillons d'acier broyés par ses soins. Donc, il en déduit que des processus plus chauds que ceux prévus dans la théorie officielle ont eu lieu, et de là, il saute sur sa théorie préférée : la thermate. (Les Sceptiques du Québec)>>.


- <<Même les incendies déclenchés par ces réservoirs (thèse d'ailleurs abandonnée par le Nist qui planche encore pour trouver un scénario plausible d'effondrement) ne peuvent expliquer des phénomènes comme ceux qui ont été observés et les températures aussi élevées qui les accompagnent. Il est impératif que le Nist tente de trouver un début d'explication à la présence constatée par plusieurs scientifiques de sphérules de fer dans les poussières environnantes de Ground Zero. (Forum Zététique)>>.


(f) Voir Dôme Concordia. Poussière interplanétaire.




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Auteur.

Hubert Houdoy

Mis en ligne le Samedi 7 Juin 2008



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