Faust pervers


(a) Le personnage de Faust (chez Goethe, chez Gounod ou chez Berlioz) est rarement présenté un pervers.


(b) Ce qualificatif est plutôt réservé à Méphistophélès.


(c) Faust serait plutôt un séducteur séduit.


- <<Mais les voies que propose le démon mènent toutes à l'égoïsme et à la vanité. Bientôt, Faust demande à son nouveau serviteur la jeunesse éternelle en échange de son âme. Le voici cumulant les excès et se vautrant dans la débauche comme pour oublier son échec. Mais l'amour pur aura raison de la corruption de cette pauvre âme damnée. Si les folâtreries champêtres du troisième quart de Faust ne sont pas à la hauteur du volet précédent, si fastueusement orchestré par un Murnau dirigeant une véritable symphonie filmique, elles ont le mérite de présenter un Mephisto à deux visages. Tantôt bouffon cabotin, tantôt spectre vicieux et manipulateur, le menaçant démon devient aussi un élément humoristique pervers du film. L'alternance parallèle entre Faust courtisant Gretchen et ce pendant illusoire et cruel que mène Mephisto a tôt fait de donner un gout amer à des scènes en apparence légères. (Alexandre Fontaine Rousseau, "Faust (1926) Friedrich Wilhelm Murnau", document du web)>>.


(d) N'est-ce pas un besoin de simplification et une alternative entre admiration et stigmatisation qui empêche de faire le lien entre le désir faustien et la perversion ?


(e) De même, les historiens ne peuvent généralement voir la perversion, ni dans Jules César, ni dans Auguste.


(f) Ces deux pervers ne sont-ils pas les fondateurs de cette institution, tantôt impériale et tantôt monarchique, qui fut et reste le gagne-pain des historiens ?







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Auteur.

Hubert Houdoy

Mis en ligne le Mardi 24 Juin 2008



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