Montagne
(A) Pastoralisme.
(a) Etymologie. Le terme <montagne> dérive de <montania> par <montaigne>.
(b) En montagne pastorale, le terme désigne les terrains soumis au parcours estival des animaux. On parle aussi de cal, de "calma", de "chals" ou de "chaulx", d'après une racine préceltique. En 1525, Jean de Chavassieux figure parmi les acheteurs du Chaul ou de la montagne de Dovézy à Lérigneux. Mais chau n'est pas chaux. Le nom de Pierre-sur-Haute ne désigne le sommet que depuis le XVIII ème siècle. Auparavant, toute la ligne sommitale des Hautes Chaumes était désignée par le terme de Chal désignant des rochers incultes. Chalmazel (chal + manse) lui doit son nom.
(c) Etre "sur la montagne", sur les hauts des monts du Forez, c'est passer l'été en jasserie.
(d) Quand on est en jasserie, la montagne (les landes) où l'on conduit deux fois par jour le troupeau familial, s'oppose aux prés irrigués et fauchés qui jouxtent la loge de jasserie.
(e) Le jas est, initialement, le lieu où se tiennent les troupeaux (le verbe latin <jacere>, qui a donné <gésir>, <ici gît>).
(f) La montagne est divisée en quartiers : montagne de Garnier, montagne de Bazanne, de Chorsin, de Pégrol, de Coleigne, de Renat, de Champclose, du Grand Genévrier, montagne de Courreau, montagne de Roche.
(g) Voir Abéaler. Champanet. Champ. Découpage de la montagne. Estive. Estivareilles. Jasseries de Coleigne. Montagne communale. Montagne en copropriété. Plateau de Pégrol. Valcivières.
(h) Randonnées photographiques : "Béal du Sceytol", à Sauvain.
(B) Economie.
(a) Les régions montagneuses, en particulier les Alpes, connaissent des conditions économiques particulières, en fonction du relief, du climat, de l'occupation des sols (forêt, neige, glaciers, pierriers, falaises, risque d'avalanche) et des difficultés particulières des transports.
(b) C'est pourquoi on parle d'une <économie de montagne>.
- <<Les entreprises produisant des biens et services s'adressant à des marchés situés principalement en zone de montagne, existent aujourd'hui en Savoie. Cette présence est relativement récente et sauf exception, les entreprises concernées, souvent de petite taille, sont atomisées, éparpillées, mal identifiées par les structures publiques de développement économique. En revanche, elles pratiquent souvent de nouveaux métiers et possèdent des champs de compétence très divers, parfois très pointus. Elles constituent un atout pour la Savoie, offrant au département la possibilité de mettre en avant des savoir faire, produits et prestations spécifiques utiles aux activités inhérentes à la montagne. Ce tissu d'entreprises, additionné à la proximité de ses marchés et à la présence d'un environnement favorable constitué de centres de ressources (labos et centres de recherche publics), d'institutions (syndicats et organismesprofessionnels) et de centres de formation en lien direct avec l'économie montagnarde, pourrait enclencher un cycle vertueux d'implantations de nouvelles entreprises. Pour cela, il est tout d'abord nécessaire de mieux connaître cette «filière» afin de larendre plus lisible pour mieux la valoriser et mieux l'accompagner. Ce triple objectif contribuerait à l'objectif plus global de diversification de l'économie savoyarde, actuellement très fortement marquée par le tourisme. Ce premier document a pour seule ambition de poser les premiers jalons destinés à rappeler les fondamentaux de l'économie de montagne mais surtout à mieux connaître les secteurs qui travaillent pour celle-ci d'une part et mieux cerner les actions que certains organismes publics dont la CCI mènent déjà en sa faveur d'autre part. ("L'économie de montagne en Savoie", document du web, CCI, septembre 2005)>>.
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Mis en ligne le Samedi 5 Juillet 2008
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