Myrtille


(a) La Myrtille est la "baie comestible d'une plante de la famille des éricacées" ou "la plante qui produit la myrtille". Vaccinium myrtillus est la myrtille commune. Toutes les espèces de myrtilles appartiennent au genre des Airelles.


(b) La Myrtille est connue des randonneurs qui traversent les Alpes ou le Massif Central. Dans les alpages, elle alterne avec les Azalées et les Rhododendrons nains.


(c) Vie paysanne. Dans les régions de montagne, la cueillette des myrtilles est un complément de nourriture et de revenu (quand elle est vendue aux confituriers) pour les familles paysannes. Sa cueillette est souvent réglementée par un arrêté municipal. Les myrtilles sauvages sont ramassées avec un <peigne à myrtilles>. Il est préférable de les faire cuire avant de les consommer.


- <<Echinococcose, danger des myrtilles sauvages : En mangeant des fruits sauvages contaminés par les déjections de renard, on risque d'attraper l'échinococcose alvéolaire. Cette parasitose très grave est due à Echinococcus multilocularis, un petit ver ténia dont l'adulte parasite l'intestin grêle du renard et qui peut contaminer l'homme. Très rare (15 cas par an en France), cette maladie est due au lent développement du parasite dans le foie. Elle conduisait autrefois à la mort, mais le traitement par l'albendazole en «stabilise» l'évolution. En France, les cas se concentrent dans l'Est et le Massif Central ; on ne connaît presque aucun cas dans les Pyrénées. La cuisson tue le parasite (confiture, tartes), mais aucun autre traitement, comme le lavage ou la congélation, n'est sûr. (Wikipédia)>>.


(d) Monts du Forez. Chaque 15 Août, à Sauvain et au Col du Béal, a lieu la Fête de la Myrtille.


- La Cristille de Noirétable, une liqueur créée par les frères Bertrand, fils d'un médecin, au XIX ème siècle, est formée par des extraits de 60 plantes, au nombre desquelles compte la Myrtille nétrablaise.


(e) Parlure. Au Québec, la Myrtille devient le Bleuet. Aux Etats-Unis, elle est Blueberry.


- <<Les autres causaient entre eux ou regardaient les joueurs. La mère Chapdelaine répétait les veillées innombrables qu'elle avait connues à Saint-Gédéon, du temps qu'elle était fille, et elle regardait l'un après l'autre avec un plaisir évident les trois jeunes hommes étrangers réunis sous son toit. Mais Maria s'asseyait à la table, maniait les cartes, puis retournait à quelque siège vide, près de la porte ouverte sans presque jamais regarder autour d'elle. Lorenzo Surprenant était constamment à côté d'elle et lui parlait ; elle sentait aussi les regards d'Eutrope Gagnon passer souvent sur elle avec leur expression coutumière de guet patient ; et de l'autre côté de la porte elle savait que François Paradis se tenait penché en avant, les coudes sur ses genoux, muet avec son beau visage rougi par le soleil et ses yeux intrépides.

- Maria n'a pas une bien belle façon à soir, dit la mère Chapdelaine comme pour l'excuser. Elle n'est guère accoutumée aux veineux, voyez-vous...

Si elle avait su !

À quatre cents milles de là, en haut des rivières, ceux des Sauvages qui avaient fui les missionnaires et les marchands étaient accroupis autour d'un feu de cyprès sec, devant leurs tentes, et promenaient leurs regards sur un monde encore rempli pour eux, comme aux premiers jours, de puissances occultes, mystérieuses : le Wendigo géant qui défend qu'on chasse sur son territoire ; les philtres malfaisants ou guérisseurs que savent préparer avec des feuilles et des racines les vieux hommes pleins d'expérience ; toute la gamme des charmes et des magies. Et voici que sur la lisière du monde blanc, à une journée des chars, dans la maison de bois emplie de boucane âcre, un sortilège impérieux flottait aussi avec la fumée et parait de grâces inconcevables, aux yeux de trois jeunes hommes, une belle fille simple qui regardait à terre.

La nuit avançait ; les visiteurs s'en allèrent : les deux Surprenant d'abord, puis Eutrope Gagnon, et il ne resta plus que François Paradis, debout, qui semblait hésiter.

- Tu couches icitte à soir, François ? demanda le père Chapdelaine.

Sa femme n'attendit pas une réponse.

- Comme de raison ! fit-elle. Et demain on ira tous ramasser des bleuets. C'est la fête de sainte Anne.

Lorsque, quelques instants plus tard, François monta l'échelle avec les garçons, Maria en ressentit un plaisir ému. Il lui paraissait venir ainsi un peu plus près d'elle, et entrer dans le cercle des affections légitimes.

Le lendemain fut une journée bleue, une de ces journées où le ciel éclatant jette un peu de sa couleur claire sur la terre. Le jeune foin, le blé en herbe étaient d'un vert infiniment tendre, émouvant, et même le bois sombre semblait se teinter un peu d'azur.

François Paradis redescendit l'échelle au matin, métamorphosé, en des vêtements propres empruntés à Da'Bé et à Esdras, et quand il eut fait sa toilette et se fut rasé, la mère Chapdelaine le complimenta sur sa bonne mine. (Louis Hémon, 1880-1913, "Maria Chapdelaine", 1914-1916, Chapitre V)>>.


(f) Voir Chaos rocheux. Disparition des Hautes Chaumes. Écotope-tertre. Fonctions déportées. Genet. Hautes Chaumes. Lande. Montagne communale. Pemmican. Pinède. Reproduction asexuée. Roche-en-Forez. Suc. Trois Laux.




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Auteur.

Hubert Houdoy

Mis en ligne le Mercredi 23 Juillet 2008.



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