Cours d'eau
(a) Cours d'eau est un terme générique pour désigner fleuve, rivière, ruisseau, ru, torrent ou goutte.
(b) Le cours d'eau s'écoule. Pour cela, il exige un minimum de pente naturelle. Le cours d'eau s'oppose à toute eau qui stagne (marais, tourbière), qui dort (lac, étang, boutasse, mare) ou dont la percolation est trop lente (marais pentu, sagne).
(c) Le frayage de la Goutte de l'Oule a pour but de faire d'une sagne un vrai cours d'eau. Mais le frayage doit aussi éviter qu'un écoulement trop rapide ne fasse perdre à la sagne et à la tourbière qui est à ses pieds (l'oule de la Goutte de l'Oule) leur rôle de réserve naturelle d'eau. Une fois établi, entre marais et torrent, ce cours d'eau peut alimenter la raze de Garnier.
(d) Les cours d'eau sont généralement les voies de pénétration sur un nouveau territoire. Au Paléolithique, ce sont eux que les hommes remontent, au fur et à mesure du recul des glaciers. Plus tard, en Amérique, le Saint-Laurent, le Mississippi et le Missouri sont les directions de la pénétration des Blancs sur le continent Nord-américain. Le cours d'eau est une route pour qui ne veut pas laisser de traces de son passage (Ichi).
(e) Usage métaphorique :
- <<Nous mourons tous, disait cette femme dont l'Ecriture a loué la prudence au second livre des Rois, et nous allons sans cesse au tombeau, ainsi que des eaux qui se perdent sans retour. En effet, nous ressemblons tous à des eaux courantes. De quelque superbe distinction que se flattent les hommes, ils ont tous une même origine ; et cette origine est petite. Leurs années se poussent successivement comme des flots ; ils ne cessent de s'écouler ; tant qu'enfin après avoir fait un peu plus de bruit, et traversé un peu plus de pays les uns que les autres, ils vont tous ensemble se confondre dans un abîme où l'on ne reconnaît plus ni princes, ni rois, ni toutes ces autres qualités superbes qui distinguent les hommes ; de même que ces fleuves tant vantés demeurent sans nom et sans gloire mêlés dans l'Océan avec les rivières les plus inconnues. (Jacques-Bénigne Bossuet, Saint-Denis, 21 août 1670, Oraison funèbre d'Henriette-Anne d'Angleterre)>>.
(f) A plus grande échelle, au niveau du globe, les cours d'eau deviennent des courants marins.
(g) Voir A partir d'un mot. Alimentation en eau des jasseries d'altitude. Erosion hydraulique. Erosion hydraulique des monts du Forez. Hiérarchie hydraulique. L'Ance et la Mare. Sédimentation.
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Mis en ligne le Vendredi 4 Juillet 2008
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