Métabolisme cognitif


(a) Définition succinte. Le métabolisme cognitif est un processus, largement inconscient, qui se déroule dans notre cerveau, et qui concerne la transformation de nos connaissances.


(b) Développement. La partie constructive de ce processus ou anabolisme cognitif, est l'assimilation des informations en connaissances et la mise en réseau des connaissances. Elle aboutit à la production de connaissances nouvelles, au moins pour le sujet concerné. Chez les experts, il se produit une compilation de leurs connaissances (comme un langage de haut niveau des ordinateurs est compilé en langage machine) qui permet le mécanisme de l'intuition et de la découverte.


(c) Opposition paradigmatique. La partie destructive du processus est le catabolisme cognitif, la perte ou l'oubli des connaissances.


(d) Références d'usage du terme :


- <<La science de l'explication étudiera le processus d'interaction qui permet aux hommes de comprendre un sujet de façon similaire, en se formant des images intérieures synchronisées qui reflètent des structures et des processus objectifs et subjectifs. Elle visera la compréhension unitaire de l'acte explicatif dans le métabolisme du système (l'organisme) social humain, clarifiant le mécanisme qui permet à l'espèce de multiplier de manière cohérente ses connaissances entre ses

cellules individuelles. Les théories des fractals ou des équations différentielles nous aident à saisir que la variété phénoménologique "pluricellulaire", distribuée dans l'espace et évoluant dans le temps, peut avoir une source germinative unitaire. La SE (science de l'explication) cherchera des déterminations et des significations du phénomène explicatif, camouflées par sa projection sur la surface du présent ou par la réduction de son observation dans un tronçon trop réduit du développement de l'humanité. La physique constate, par les champs électriques, magnétiques, gravitationnels, nucléaires que les entités qui coexistent s'influencent à distance et forment des unités intégrantes. L'explication pourrait se baser sur un champ spécifique inné d'inter-corrélation spirituelle humaine, que l'éducation dévirtualise. Elle pourrait aussi être seulement un effet extrêmement subtil de la combinaison des champs physiques. Résoudre ce problème serait important pour notre perception du monde. La génétique a trouvé un micro-mécanisme à la base de l'activité de reproduction sexuelle, dont la biologie scrute le macro-mécanisme. La SE cherchera à la fois une éventuelle micro-clef et une macro-clef pour la reproduction cognitive. Elle tentera d'éclaircir s'il existe une attraction cognitive humaine primaire, opérant comme deuxième support physiologique de l'amour. Si elle constate que le dialogue explicatif matérialise une forme primaire d'affectivité, la SE devra analyser la tendance de modification des rituels explicatifs modernes vers la séparation des partenaires. La technologie et la société actuelles proposent cette formule au nom de l'efficacité ou de la commodité et de la vision utilitaire sur l'explication. La SE devra estimer si cela ne met pas en péril l'affectivité bi-humaine, le métabolisme cognitif social et, en conséquence, la santé de l'espèce et de l'individu. Même si elle conclut que la résonance cognitive n'est qu'un épiphénomène, un effet psychologique auxiliaire, la SE devra expliquer le sentiment de communion spirituelle et le plaisir d'expliquer pour estimer correctement l'effet de leur réduction ou de leur remplacement par d'autres leviers de motivation pour l'explication. (Ion Rosca, Thèse, "Vers une vision systémique du processus de l'explication. Récit d'une recherche sur l'intégration de la pédagogie, de l'ingénierie et de la modélisation", Montréal, 1999, Partie C, Témoignage d'un modélisateur, Chapitre 9, "Essai sur l'étude de l'explication, un programme pour une nouvelle discipline", document du web)>>.


- <<S'il est une sociologie n'excluant pas a priori l'exploration de micro-éléments naturalistes, c'est celle de Raymond Boudon, sociologue qui s'est toujours gardé des dérives transcendantales et des verrouillages dogmatiques. Son analyse se focalise sur les motivations et la rationalité de l'action de l'individu. Le «collectif», souvent affublé ailleurs implicitement «d'intentions» ou de «pouvoirs», ne constitue que l'agrégation de phénomènes individuels. Dans ce cadre, l'explication des macro-phénomènes se trouve éclairée par l'exploration toujours plus fine de micro-phénomènes - en l'occurrence le métabolisme cognitif (et comportemental) à l'oeuvre dans le cerveau de l'acteur. Partant, il est permis d'envisager, au sein de l'individualisme méthodologique, un éclairage des différences de réussite scolaire sur la base d'une pluralité d'ingrédients, d'ordre culturel, «social», économique, affectif, rationnel et naturel. Ce pluralisme explicatif n'est pas permis par les théories environnementalistes, qui, au nom de motifs moraux et idéologiques, excluent a priori tout aspect naturel de la cognitivité, et ce qui en premier lieu pour elles est fort dommage. (Christophe Chomant, Mémoire de DEA, Sorbonne, "Quelles inégalités l'École peut-elle réduire ? Les implications de la neurobiologie cognitive dans le champ de la mobilité sociale, de l'anthropologie des croyances et de la philosophie politique", document du web)>>.


- <<En tout état de cause, chez les femmes, l'étude révèle que les capacités cognitives sont nettement supérieures chez celles qui ont bu au moins trois tasses de café par jour que chez celles qui en ont moins consommé, ou pas du tout. Les scientifiques sont ainsi formels : en tenant compte de plusieurs facteurs pouvant toucher les connaissances, comme l'âge, l'éducation ou les maladies cardiovasculaires, la caféine influe sur la bonne santé des performances cérébrales des mamies.

Le risque de déclin cognitif est réduit de 30% chez les consommatrices de caféine de 65 ans. L'effet bénéfique est même croissant avec l'âge : A 80 ans, le risque de déclin cognitif est réduit de 70% pour les consommatrices de café ou de thé. Forts de ces conclusions, les scientifiques vont devoir désormais s'atteler à des recherches plus poussées pour déterminer si une thérapie à base de caféine est possible pour aider le métabolisme cognitif des femmes. Tous les résultats de l'étude

ont été publiés dans le journal médical Neurology début juillet. ("Le petit noir à la rescousse de la mémoire des femmes", document du web)>>.


(e) Voir Anabolisme. Développement durable. Gnosibole. Société de connaissances.


(f) Lire "Réseaux Nomades". "Souris Hommes".




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Auteur.

Hubert Houdoy

Mis en ligne le Mardi 17 Juin 2008



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