En Forez.
(a) A Montbrison, la Tour de la Barrière, près du Tribunal, sous le calvaire, est plus connue sous le nom de "tour des Adrets", du fait des sinistres <sauteries de Montbrison>, organisées par le Baron des Adrets, en juillet 1562.
(b) En réalité, faisant partie du château de Montbrison, où Honoré d'Urfé a connu la captivité suite à une arrestation par traîtrise, la "tour du baron des Adrets" était située plus haut sur le pic basaltique. Elle a été détruite, plus tard, dans des circonstances qui remettent en cause l'universalité des lois de la chute des corps.
- <<C'est une erreur de croire que la tour qui reste près du palais de justice soit celle du haut de laquelle, par forme de récréation, le baron força les catholiques à se précipiter. Cette tour, qui fut détruite plus tard, comme on verra, dans laquelle Montcelar et ses compagnons s'étaient réfugiés, faisait partie du château, qui "était composé, dit De la Mure, de trois forteresses ou tours distinctes, et au milieu, sur le rocher, était le fort dominant". On a découvert sur le haut de la butte des fondements très solides, composés de pierres de taille, qui sont indubitablement des restes de ce fort dominant. La tour Javelle n'était que pour la défense de la porte de la Croix, au château. "Il appert, par les terriers du temps, que la maison et le jardin de feu Jaligny, où avaient été précipités Montcelar et autres estoient situés au chastel de Montbrison, joignant le donjon de bize, et à certaine place de devant aussi devers la bize, et aux maisons de Philippes et Pierre Grospère, bouchers, et des Alboens de Barges, devers le soir, sous le cens et servis de treize deniers censeaux, etc." Il est presque certain que le nombre des catholiques que le baron força à se précipiter en bas de la tour ne fut que de douze ou treize, quoiqu'en disent Fodéré et d'autres. Avons-nous besoin de rappeler ici ce bon mot si célèbre, qui fit obtenir grâce à son auteur. Des Adrets reprochant son manque de courage à un de ces malheureux qui hésitait à se précipiter au bas du donjon, lui dit : "Eh ! quoi, te faut-il deux élans pour ce saut ?" - "Seigneur, je vous le donne en dix", répondit celui-ci, sans se déconcerter. Cette preuve de présence d'esprit dans un moment aussi critique plut tellement à des Adrets, qu'il accorda la vie à ce soldat, ou cordelier, selon d'autres. Le lendemain de son entrée, le baron fit rassembler tous les papiers de l'église Notre-Dame et y fit mettre le feu, et c'est ainsi que nous avons été privés de nos plus riches archives. On estime à dix mille livres, dit De la Mure, ce que les protestants prirent chez les chanoines, et à plus de quarante mille ce qu'ils pillèrent dans l'église, où il y avait plus de vingt grandes chasses en argent, ornées de pierres précieuses. (Auguste Bernard, "Histoire du Forez", Tome II, Chapitre XV, "Guerres de Religion - Protestantisme")>>.
(c) Au début du règne de Charles IX, catholiques et protestants prétendaient prendre villes et châteaux au nom du roi, toujours contre des traîtres.
(d) La ville de Montbrison fut occupée du 15 juillet au 7 septembre 1562. Le 14 septembre, une messe de libération fut dite dans l'église Notre-Dame.
(e) Voir Buttes basaltiques. Grand Chemin de Forez. Jacques I er d'Urfé. Jean Perrin. Loÿs Papon. Poncenat. Notre-Dame d'Espérance.
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Mis en ligne le Lundi 2 Juin 2008
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