(a) Un lac est un grand espace d'eau, enclavé à l'intérieur des terres.
- Il se distingue d'un cours d'eau par le faible écoulement de ses eaux. Il relève de la limnologie.
- Il se distingue des mers en ce qu'il ne communique pas avec les Océans.
(b) Un lac est provoqué par le blocage de l'écoulement des eaux, dans une cuvette (graben) ou en amont d'un barrage géologique quelconque : faille tectonique, lac de surcreusement, barrage de moraine glaciaire, dépôts massifs provoqués par le volcanisme (basalte), bassin d'effondrement provoqué par la tectonique (lac Baïkal), coalescence de deux méandres, etc. Un lac voire une tourbière peut se former dans le cratère d'un volcan.
(c) Un lac de surcreusement est créé par un glacier lors de son avance et laissé lors de sa fonte.
(d) Un lac salé est un lac soumis à une forte évaporation et à un faible renouvellement de ses eaux (les sels des roches voisines y sont drainés par les eaux des tributaires).
(e) Niveau du lac, débit entrant du tributaire et débit sortant à l'émissaire.
- <<Imaginons un lac de montagne. Lorsque tout est à l'équilibre, il reçoit autant d'eau de l'amont qu'il en déverse vers l'aval et son niveau est constant. Au moment de la fonte des neiges, le débit entrant va augmenter. Le lac va réagir en montant son niveau jusqu'à ce que le débit sortant (qui augmente avec la hauteur d'eau) devienne égal au débit entrant, puis va se stabiliser à ce niveau. Si, à l'inverse, le débit entrant diminue (par exemple l'été), le lac va baisser jusqu'à ce que le débit sortant devienne faible (l'eau va tout juste affleurer la retenue de sortie) puis il va se stabiliser à ce niveau. On peut aussi modifier l'écoulement de sortie : si des enfants font un barrage, le niveau va monter jusqu'à ce que, l'eau passant suffisamment par dessus (ou par les trous) le débit sortant équilibre de nouveau le débit entrant. Dans tous les cas de figure, une modification du débit entrant ou sortant a pour effet, après un certain délai, de stabiliser le lac à un niveau différent. (Jean-Marc Jancovici, "Pourquoi dit-on que la planète se réchauffe ?", septembre 2003)>>.
(f) L'évolution du niveau des lacs (barrage, rupture, évolution climatique) a laissé des fossiles de l'occupation humaine sur leurs rives. C'est le cas pour le lac Turkana et d'autres lacs africains de la Rift valley. Tous ont laissé des vestiges de l'évolution climatique.
- <<De part et d'autre de l'équateur, entre 120 de latitude nord et 150 de latitude sud, le rift est-africain est occupé par plus d'une vingtaine de lacs dont les fluctuations ont été étudiées. Ces dernières sont lues sur de nombreuses séquences stratigraphiques continues (sondages et coupes géologiques) à partir de leur contenu en diatomées, pollens, évaporites et sédiments. Leur âge a été déterminé grâce aux très nombreuses datations au 14C effectuées sur les carbonates des coquilles et concrétions, les restes de végétaux ou la matière organique. Durant les trente derniers millénaires, et même au-delà, des hauts et bas niveaux lacustres sont interprétés comme des variations majeures d'ordre hydrologique et climatique. Les témoignages des périodes humides et arides ont été mis en évidence en Ethiopie (lacs Abhé, Zway-Shala), au Kenya (lacs Turkana, Nakuru, Naivasha), en Tanzanie, en Ouganda, au Rwanda et au Zaïre (lacs Manyara, Victoria, Mobutu, Kivu). Entre 30 000 et 21 000 ans B.P., les lacs éthiopiens ont connu une extension, avec un haut niveau vers 24 000 ans B.P. et une courte période régressive vers 20 800 ans B.P. Cette phase est également présente aux lacs Manyara et Mobutu, mais elle a duré moins de temps, peut-être en raison des différences latitudinales. Entre 21 000 et 12 500 ans B.P., les lacs ont enregistré une régression interprétée comme une phase aride marquée par des diatomées de milieu très alcalin, surtout vers 16 200 ans B.P. au lac Abhé. Les lacs Mobutu et Manyara ont aussi subi des régressions importantes, respectivement vers 14 000-12 000 ans B.P. et vers 16 000-12 500 ans B.P. Entre 12 500 et 10 000 ans B.P., tous les lacs est-africains situés au sud du 8e parallèle ont connu des conditions plus humides, sauf celui d'Abhé où la transgression commence vers 10 000 ans B.P. Des fluctuations mineures sont enregistrées dans le bassin de Zway-Shala et des hauts niveaux lacustres notés dans les lacs du sud, proches de l'équateur. La régression commence vers 8 000 ans B.P. aux lacs Manyara et Nakuru et vers 7 000 ans B.P. pour celui de Mobutu. Entre 7 500 ans B.P. et le présent, des fluctuations d'amplitude moins importantes que les précédentes ont été mises en évidence dans tous les lacs est-africains. Ainsi, après une extension lacustre qui a duré jusqu'à 4 000 ans B.P., où des conditions fluctuantes vers 5 800-5 000 ans B.P. sont notées aux lacs Mobutu et Manyara, les lacs enregistrent une régression entre 4 500 et 3 500 B.P. (excepté le lac Mobutu) et de nouveau une faible transgression entre 2 700 et 1 000 ans B.P. (Encyclopaedia Universalis, Article "Ere Quaternaire")>>.
(g) "Le Lac" est un poème romantique de Lamartine.
(h) Voir Carbone 14. Emissaire. Lac Baïkal. Lac Baringo. La vallée du Louron. Sept Laux. Trasimène. Travaux d'Héraclès. Travois. Trois Laux. Yellowstone.
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Mis en ligne le Dimanche 27 Juillet 2008.
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