Ruisseau manquant


Géologie.


(a) En Forez. A Verrières-en-Forez (à 830 m), dans les monts du Forez, le bourg est inscrit au foyer d'une sorte de cirque de verdure. La verdure des prés est le fait de l'homme. Le cirque a été creusé par la Vidresonne, une rivière, et par quelques tributaires. Ces derniers sont plus ou moins visibles et pas toujours permanents. Par exemple, un ru descend par le chemin qui monte du bourg de Verrières au village du Mont Genet (991 m). Il explique une partie de l'érosion hydraulique de ce secteur.


(b) Pourtant, la route de Saint-Anthème (D. 496), entre le Soleillant (840 m) et Montgenet (886 m), décrit une petite boucle vers le nord. Elle contourne un joli vallon à pente douce. Le ruisseau que l'on s'attend à trouver, pour expliquer ce vallon, est manquant. Il ne reste qu'un vestige, plus bas. Un ru draine les eaux du vallon entre quelques blocs granitiques semés dans les prés. Mais il n'a pas creusé le vallon de "la Paire".


(c) C'est une branche de la patte d'oie de la route menant à Lérigneux et Roche-en-Forez qui occupe (plus ou moins) le lit abandonné du ruisseau absentéiste. Une partie des eaux de ruissellement des pentes du Mont Genet est maintenant dirigée vers le ruisseau qui alimentait les moulins à eau du lieu-dit "Le Crozet" (846 m). Cet anonyme est un tributaire du ruisseau du Bouchat, lui-même tributaire du Cotayet (au pied du château des barons d'Écotay). Le ruisseau du Cotayet est lui-même tributaire du ruisseau de Moingt, un affluent du Vizézy, dans la plaine du Forez.


(d) La cause de tout cela est l'effondrement géologique de la plaine du Forez, à une époque proche de la formation des gisements de houille de Saint-Étienne (vers le Stéphanien). La plaine et le lit de la Loire s'effondrant de 500 mètres environ (en quelques millions d'années !), certains ruisseaux se sont offert de belles cascades. Il a fallu du temps avant de remplir, de graviers, la fosse continentale sur 500 mètres d'épaisseur. Le poids des alluvions contribue à l'effondrement progressif. Comme tout le monde, la Vidresonne s'est remise à creuser, mais en aval du bourg de Verrières. Son lit ancien étant plus long à rejoindre la nouvelle plaine, son érosion est plus réduite. Au pont entre Mérigneux et Lézigneux, elle est à 500 mètres d'altitude. Sous Mérigneux, elle est à 524 m. Dans le même temps, le Moingt, le Cotayet, le Bouchat et le ru du Crozet (donnons un nom à ce ru) avaient trouvé la chute plus vite et leur débit était plus fort. A force de recreuser leur lit vers l'amont, ils ont mené le ru du Crozet a prendre la priorité sur la Vidresonne pour écouler une partie des eaux du Mont Genet.


(e) Le Vizézy, quand à lui, a recreusé son lit beaucoup plus profond que le ruisseau de Moingt. C'est pourquoi l'un à le prestige d'une rivière et l'autre est resté "dans le ruisseau". Cette érosion accrue se manifeste dans les gorges de la "Route Nouvelle". Elle va de Montbrison (42600) vers Roche-en-Forez ou Essertines. Un tel phénomène de reprise d'érosion se manifeste aussi dans le paysage décrit sous la grange de Drayard.


(f) Voir Fleuve. Hiérarchie hydraulique. Mont Brison. Probois. Trézaillette. Torrent. Vallée morte.


(g) Parmi les randonnées photographiques sur les Hauts des monts du Forez :



- "Béal du Soleillant", à Verrières-en-Forez.




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Auteur.

Hubert Houdoy

Mis en ligne le Mardi 29 Juillet 2008.



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