Pré
En Forez.
(a) Le terme <pré> est attesté en 1080, dans "La Chanson de Roland", sous la forme <pred>. Le mot vient du latin <pratum, i> "pré", "prairie", "herbe", "herbage", "gazon", "plaine", "vaste étendue". Tandis que le champ connaît l'araire ou la charrue pour retourner la terre et semer la graine, le pré (pra) connaît tantôt la pâture (d'où un toponyme comme Patural) du troupeau tantôt la faux (mot utilisé en 1175) du faucheur (fin du XII ème siècle), pour faire le foin. On garde alors le foin dans le fenier, la fenière, la grange ou le fenil. Pour éviter que les troupeaux ne prennent les champs pour des prés, on les entoure de haies.
(b) La toponymie a gardé le souvenir des prés, de leur création de leur entretien et de leurs usages :
- Foin (900 m) et Lapra (1000 m) à Roche-en-Forez.
- La Pra, Prabot et les Prats de la Chau, essarts gagnés sur les Grands Bois, sur les hauteurs de Verrières-en-Forez.
- Grange Neuve à Pralong (Prato Longo).
- Granger à Écotay-l'Olme.
- Le Foin (500 m) à Périgneux.
- La Grange (675 m) à Essertines-en-Chatelneuf.
- La Pra à Saint-Georges-Haute-Ville et à Débats-Rivière-d'Orpra.
- La Pras (618 m) à Saint-Romain-d'Urfé.
- Le Grand Pré de Bussy, à Margerie-Chantagret.
- Le Pracoé (669 m) de Cremeaux, entre l'Isable et les Châtres (731 m) a gardé le souvenir de l'orthographe du mot queue (coe ou cou en 1080) qui donna le mot couard.
- Le Pré Couzan (450 m) est devenu un hameau de Sail-sous-Couzan.
- Le Pré Daval, à l'aval de la vallée du Fossat.
- Les Faux à Saint-Just-sur-Loire.
- Les Granges (1438 m) de Chalmazel sont maintenant intégrées dans la station de ski.
- Les Granges et le ruisseau des Granges à Boisset-Saint-Priest.
- Les Grangères à Bard.
- Les Pras (950 m) et les Faux (969 m) à Chérier.
- Les Prés (700 m) à Soleymieux, à Montagny.
- Les Prés (780 m) à la Cruzille de Saint-Jean-Soleymieux.
- Pratfort (1414 m) à la limite de la sapinière et des Hautes Chaumes de Job.
- Pralong qui est si grand qu'il est une commune près de Marcilly-le-Châtel ou un hameau à Sauvessanges.
- Praneuf au Boisset-Bas de Saint-Pal-en-Chalancon.
- Pravacher (1033 m) est redevenu une forêt au Nord d'Apinac.
- Praval (480 m), à Sail-sous-Couzan est un pré dans le vallon du ruisseau de Chagnon.
(c) A Saint-Didier-sur-Rochefort, le Faux (695 m) pourrait désigner un pré, tandis que le Puy du Faux (745 m) qui le domine désignerait la hêtraie (fagus). On trouverait la même polysémie à Saint-Maurice-en-Gourgois.
(d) Vers 1255, le pré du comte de Forez est devenu la rue Pracomtal, à Montbrison. C'est un effet de l'urbanisation, une conséquence du chapitre de Notre-Dame d'Espérance.
(e) Parmi les prés, l'herbage se distingue du pré de fauche.
(f) Laprat est aussi un patronyme.
- <<Laprat Claude, âgé de 32 ans, natif de Feurs, département de la Loire, demeurant à Lyon, rue Grenette, boulanger>> est une victime de la Terreur à Lyon.
(g) Voir Claude Javogues. Débats de la Rivière de la Pra. Laprade. Le Fay. Ligérien. Prassouroux.
(h) Parmi les randonnées photographiques sur les Hauts des monts du Forez :
- "L'Eau des Jasseries", à Garnier.
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Mis en ligne le Mercredi 23 Juillet 2008.
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