Ruisseau de Chorsin (randonnée commentée)



En suivant, le ruisseau de Chorsin, des tourbières de la Roche Gourgon, au ruisseau de Pierre Brune.


Repères temporels : Randonnée de 303 photos numériques, prises le Dimanche 21 Mai 2001, dans la journée.


Repérage géographique : Europe, France, Département de la Loire, partie des Monts du Forez, Commune de Saint-Bonnet-le-Courreau, au pied de l'estive et de l'auberge de Garnier, du ruisseau de Chorsin au ruisseau de Pierre Brune.


- Carte IGN, Série Bleue, 2732Est, intitulée "Saint-Georges-en-Couzan et Pierre-sur-Haute".


Visualisation des images : les 303 photos sont sur l'album public "Ruisseau de Chorsin", à l'adresse http://picasaweb.google.com/hubert.houdoy/RuisseauDeChorsin


Les mots en gras sont tous définis dans le cédérom encyclopédique du Réseau d'Activités à Distance.



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C'est en allant de Courreau aux jasseries de Garnier que l'on découvre le ruisseau de Chorsin. Contrairement aux apparences, ce n'est pas lui qui forme la cascade de Chorsin. C'est le ruisseau de Pierre Brune. Sur le passage de la voie romaine des crêtes, Courreau est un très ancien quartier. Il appartient à la commune de Saint-Bonnet-le-Courreau.


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Dans le fond du vallon, un très petit plan d'eau signale le lieu-dit Les Planches. De la route qui descend de la montagne de Courreau, on le découvre avant de traverser le gué. C'est ensuite que l'on remonte sur le versant de la montagne de Garnier.


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Le ruisseau que traverse la route, à gué naturel ou sur un petit pont, est le ruisseau de Chorsin. C'est à proximité du gué des Planches qu'est installée la prise d'eau du béal comtal. Elle existe depuis l'année 1200.


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Dans le fond, les jasseries de Garnier. Le jas se nommait Garney en 1206. Les loges sont bien alignées, le long de la raze de Garnier. En aval de la route, le ruisseau de Chorsin descend rejoindre le ruisseau de Pierre Brune. Nous le suivrons cet après-midi. Leur confluence se fait dans la vallée de Chorsin. C'est une ancienne vallée glaciaire, aux parois abruptes. Notre randonnée photographique n'est ni balisée ni accessible à tous.


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Pour l'instant, c'est dans l'autre direction que nous allons. Dûment bottés, nous montons dans les narses et les tourbières, pour rechercher les sources du ruisseau.


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Le ruisseau de Chorsin coule du sud vers le nord. A l'ouest, sur le versant gauche du vallon, les jasseries de Garnier. Les loges regardent le soleil levant. Elles tournent le dos aux vents d'ouest, chargés de pluie. A cette altitude (1 360 mètres), la première phase de l'effet de Foehn se manifeste encore par de la pluie. C'est à Montbrison que la seconde phase se traduit par un temps plus chaud et plus sec.


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Au milieu des arbustes et des arbres nains, remontons le ruisseau sur sa rive gauche.


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En faible pente, le ruisseau de Chorsin déroule ses méandres, dans un cadre de bruyère et de blocs rocheux. Sa compétence alluviale ne permet pas de transporter les blocs erratiques laissés par la fonte des glaciers du Forez.


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Souvent bordé de clôtures, le ruisseau est un repère facile pour les limites des propriétés. La montagne de Garnier fut un vaste domaine des moines de la Bénisson-Dieu. Ils en confièrent l'exploitation, par abénévis, à des maisons paysannes. La Révolution Française transforma les bénévis en propriété privée. Du jas aux jasseries, l'évolution du vocabulaire résume cette longue histoire de l'appropriation. La clôture traduit la disparition du vacher et des femmes d'estive. Mais le ruisseau est un repère qui divague. Les méandres ne sont pas stables. Ils tendent à s'élargir (vers l'extérieur) et à se déplacer vers l'aval.


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En élargissant un méandre, le ruisseau vient saper le bord de sa rive escarpée. Dans le même temps, il dépose ses alluvions sur l'autre rive. Sa capacité alluviale est dynamique.


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L'élargissement d'un méandre n'a pas supprimé l'ancien bras. Un gros bloc de granite forme une île, dans le lit mineur du ruisseau. L'île est recouverte d'herbe et de bruyère, les deux populations rivales. A droite et à gauche, on distingue les deux talus du lit majeur du ruisseau. On les nomme aussi des bourrelets de rives. Le lit majeur est le lit de crue ou d'inondation. Parfois les clôtures suivent prudemment le lit majeur, laissant un espace de colonisation aux bouleaux.


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Les sinuosités des méandres allongent le parcours du ruisseau. Elles réduisent sa pente réelle. En cas de crue, le ruisseau aura beau jeu de couper son méandre. D'autant qu'il est bordé par des alluvions fragiles. Le ruisseau érode tantôt ses alluvions anciens, tantôt le socle rocheux. Ces deux érosions n'ont pas le même rythme. Parfois en cohabitation avec du gneiss (une roche sédimentaire non-métamorphisée), le granite est la composante majeure du sol.


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Dans le fond, la Roche Gourgon est de nature volcanique. Son matériau est du basalte. Le magma remonte des profondeurs de la Terre (l'asthénosphère). Il utilise des failles tectoniques de la croûte terrestre (la lithosphère). Une première fracturation a séparé la plaine du Forez des monts du Forez. La plaine est un bassin d'effondrement. Les monts du Forez sont un horst, surélevé par la poussée des Alpes.


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Les arbres poussent sur la partie sédimentaire du méandre. Ils contribuent à renforcer le sol, jusqu'à une crue torrentielle (fortes pluies combinées à la fonte des neiges). Le ruisseau de Chorsin reçoit le tribut d'un affluent venu de la Montagne de Courreau. La commune de Roche-en-Forez pousse son territoire jusqu'à la ligne des crêtes. L'origine de la fourme de Montbrison n'est-elle pas dans le fromage de Roche ?


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Entre les deux pâturages clôturés, sur les sédiments, le bouleau est un précurseur de la reprise de la forêt. En offrant un obstacle au vent, chaque arbre protège et favorise la poussée verticale du suivant.


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Plus rare, le pin sylvestre peut servir d'ombrage aux bestiaux. Il est mieux adapté que le sapin pour résister à l'évaporation, accentuée par la violence du vent. Il résiste seul, là où les sapins ne résistent qu'en groupe.


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Venu du versant est, entre la montagne de Courreau et la Roche Gourgon, un autre tributaire anonyme apporte son eau au ruisseau de Chorsin. Coulant d'est en ouest, il descend vers le vallon que nous remontons.


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Sur le versant de Garnier, la pente du talus est importante. Mais, pour augmenter l'herbage, la roche n'est jamais mise à nu. La production d'herbe par des éleveurs est la cause probable de la formation des Hautes Chaumes. Il serait surprenant que les essarts aient visé la culture du blé au-dessus de 1 200 mètres. Dans un premier temps, l'herbe est cultivée pour que le cheval domestique puisse être élevé. Avec la pacification du comté de Forez, les vaches des monts du Forez ont pris la succession des montures de la chevalerie franque.


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A la fin du mois de Mai, quelques violettes poussent dans l'herbe et les racines de bruyère.


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Erosion. Un méandre entame une berge abrupte. Sédimentation. Le méandre suivant alluvionne sur une berge à pente douce. Dans tous les cas, les ayants droit à la montagne pensent à la production d'herbe. Même en cet endroit escarpé, grâce aux soins des hommes, le rocher et le gore sont largement recouverts par l'herbage. Le tapis herbeux est le but et la richesse de la montagne pastorale. Sans lui, pas de lait du Pont de la Pierre ni de fourme de Montbrison.


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Plus que la propriété privée, les clôtures ont modifié les conditions du pacage. Elles remplacent les femmes d'estive. Que cesse la fréquentation des vaches, et les arbres gagnent rapidement. Cet étage de la végétation est le leur. Ce sont eux, et non pas l'herbe verte, qui sont dans leur climax.


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Les bouleaux ont colonisé une zone humide où convergent plusieurs rus. Nous remontons le ruisseau de Chorsin, en direction du sud. A l'occasion d'un méandre, son lit mineur oblique parfois vers l'est. La position du soleil matinal n'est pas toujours favorable à la prise de photos !


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Sous le talus, nous restons à portée de vue des jasseries de Garnier. Elles sont à l'ouest. Un peu plus à l'est, de l'autre côté de la montagne de Courreau et de la Roche Gourgon, c'est le ruisseau de Goutte Fière qui s'écoule. Son versant est plus boisé, mais lui aussi descend du sud au nord.


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Encore plus à l'est, c'est le Vizézy qui s'écoule dans la même direction et dans le même sens. Il prend ses sources dans les tourbières, les sagnes et les narses qui ceinturent la Grande Pierre Bazanne.


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Cette direction sud-nord (ou nord-sud) correspond à celle des marches successives du horst fractal. Des failles tectoniques font des monts du Forez des monts étagés et fracturés. Les mêmes failles permettent la remontée du magma terrestre. Nous avons ici une pierre de basalte en bordure du ruisseau. Elle a été déposée par un glacier. Ces failles produisent des buttes volcaniques : la Roche Gourgon (sources du ruisseau de Chorsin et du ruisseau de Goutte Fière), la Grande Pierre Bazanne (sources du Vizézy et de l'Ance) et la Petite Pierre Bazanne (sources de la Trezaillette, du Cotayet et de l'Ancette).


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Mais les trois ruisseaux (Chorsin, Goutte Fière et Vizézy), dont l'écoulement se faisait du sud au nord, changent brutalement de direction. Ils partent vers l'est. C'est le graben de la plaine du Forez qui les attire. Par des failles et par la reprise d'érosion, cet effondrement leur offre l'amorce d'un débouché maritime.


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En aval de la dernière jasserie de Garnier, un tributaire se jette dans le ruisseau de Chorsin. De la même manière, le ruisseau de Chorsin "se jette" (il descend de 200 mètres ! ) dans le ruisseau de Pierre Brune. Ce dernier coule d'ouest en est, par une faille orientée dans cette direction. La faille est beaucoup plus profonde que la marche intermédiaire du horst sur laquelle nous nous promenons pour l'instant.


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Vers Courreau, le Vizézy tombe dans une faille identique. Elle l'entraîne à Montbrison. Ces ruisseaux qui "se jettent dans" le lit de leur collecteur sont des exemples d'une confluence de horst.


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Vers les Chambons, le ruisseau de Goutte Fière se jette dans le Vizézy. Ce dernier lui a préparé le terrain par sa propre érosion. Devant nous, à 1300 mètres, alors qu'émerge le toit d'une loge sur la jasserie de Gourgon, le ruisseau de Chorsin s'enfonce dans un thalweg que colonise la forêt. Nous passons des formes glaciaires aux formes fluviales de l'érosion.


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Le ruisseau a recoupé un méandre qui forme comme un second bras.


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Puis le fond du vallon s'élargit à nouveau.


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Les rennes sont partis après les Grandes Glaciations du Quaternaire, mais le lichen des rennes est resté. Il se développe sur les branches des bouleaux. Le lichen résulte de la symbiose d'un champignon et d'une algue. Dans les terrains humides, la fougère et la bruyère savent aussi profiter de l'apport de champignons symbiotiques. Sans aller jusqu'à la symbiose, la sphaigne, le drosera et des plantes à rhizomes sont en association dans les tourbières.


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Quand le vallon est plus large et la pente plus douce, les méandres reprennent. Cela suppose un niveau d'écoulement que n'autorise pas la tourbière.


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Le pin et le bouleau, deux précurseurs de la forêt, sont présents.


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Le ruisseau charrie ou dégage des éléments de basalte. Ils proviennent de l'érosion glaciaire de la Roche Gourgon.


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Mais le socle du lit du ruisseau est toujours constitué par le granite. L'oxydation de son mica lui donne cette couleur rouge. Cette érosion chimique est un aspect de l'érosion globale.


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La végétation des marais se fait plus présente.


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Le ruisseau reçoit l'apport de petits affluents. Ils drainent le ruissellement de la montagne de Garnier.


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Le lit du ruisseau marque la limite entre les communes de Saint-Bonnet-le-Courreau et de Roche-en-Forez.


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La Roche Gourgon est le sommet de Roche. Elle domine cette zone de tourbières.


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A partir d'ici, nous entrons dans un cirque. Il n'y a plus le ruisseau de Chorsin, mais la multitude des rus qui le constituent. Chaque ru crée ses formes fluviales locales (son vallon en V), mais la cuvette empêche l'un d'entre eux d'imposer son drainage.


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Franchissant la clôture, nous allons suivre l'un des rus. Il passe à l'ouest d'un relatif monticule, coté à 1 343 mètres.


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Les méandres poursuivent leur double travail...


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...érosion et sédimentation.


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L'herbe verte a plus de peine à s'implanter...


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... entre la bruyère sur le rocher...


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... et les plantes aquatiques (sphaigne, mousse et drosera) qui produisent la tourbe dans l'eau.


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L'herbe et le pâturage...


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... sont une lente conquête de l'homme...


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... qui ne va pas sans un réseau de béals qui favorisent le drainage du marais.


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Les enjeux ne sont pas les mêmes que pour le frayage de la Goutte de l'Oule où se jouait l'alimentation en eau des jasseries de la Goutte de l'Oule. Ici, par la largeur du bassin d'alimentation et la multitude des tributaires, l'eau ne manque pas.


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Continuer à transformer la tourbière en herbage serait un gros travail, que ne justifie plus la pression démographique paysanne et dont la rentabilité serait plus que douteuse.


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Par contre, la tourbière, par sa lente percolation des eaux de ruissellement, constitue une réserve naturelle d'eau.


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Son intérêt écologique (par la variété des espèces)...


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... et culturel (par l'histoire de la vie en altitude)...


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... est tel que le département de la Loire a décidé...


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... de préserver ces tourbières...


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... en achetant les terrains à leurs propriétaires.


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Nous sommes juste en-dessous de la Roche Gourgon. Elle doit son nom maléfique (les trois Gorgones) à sa nature basaltique (la Malaroche) et aux marais qui l'entourent.


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Dès que nous sortons du fond du cirque et que la pente se redresse, chaque ru qui va former le ruisseau de Chorsin reprend l'écoulement d'un cours d'eau.


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L'herbe revient, broutée par des chevreuils qui ne sont pas immortels.


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Et nous voici à la source de l'un des nombreux constituants du ruisseau de Chorsin.


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Au-dessus, sur un sol plus ferme, l'herbe verte et la sapinière s'affirment.


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Dans un creux, une sapinière se développe, à l'abri des grands vents de la crête dénudée.


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Tout ce cirque est traversé de rus, identiques à celui que nous avons suivi.


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Pour cultiver l'herbe, nourrir les vaches, produire du lait et de la fourme, il est primordial de faucher la bruyère, ne serait-ce que pour la litière des bêtes.


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Nous avons atteint la ligne des crêtes, limite entre Roche et Saint-Anthême. Les seigneurs de la Roue enfonçaient un coin, une chavasse, entre la crête et le cours de l'Ance. Le GR3 passe à proximité. Il se dirige vers Pierre-sur-Haute.


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Les trois sommets de la Roche Gourgon servent d'écrin à une hêtraie.


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Pour que l'herbe gagne, contre la bruyère et la sapinière, il faut l'irriguer. Le béal que voici vient d'une source. Trop d'eau sans pente, c'est la tourbe qui impose sa lente percolation. Trop d'eau sur pente, c'est le torrent dévastateur. Pas assez d'eau, c'est la bruyère ligneuse qui l'emporte.


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Le béal se dirige vers une loge de jasserie.


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C'est la loge du Plan Chevalat, à 1367 mètres. Ce toponyme est probablement le souvenir d'un très ancien élevage de chevaux. Comme aux Escures de Roche Savine et comme à Saint-Just-en-Chevalet, ces furent à la base de la cavalerie franque et de la chevalerie féodale.


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Puis les vaches des monts du Forez ont pris le relais. Voici la cave à fourme et la fenêtre de la logette.


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La seule entrée de la loge est celle de l'étable. Par l'intérieur, elle communique avec la logette (habitation) et la cave à fourme.


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A l'aval de l'étable, l'évacuation du descendé grâce auquel se fait la fumade des fumées.


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De l'autre côté de l'Ance, les jasseries de Pégrol et le col des Supeyres. Sur la montagne des Allebasses, la seigneurie de Baffie enfonçait sa chavasse jusqu'à la croix du Pialoux. Cela permettait aux hardis seigneurs de détourner l'eau de la Fouont-que-Parce vers le Grandrif.


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Longeant l'arrière de la loge, le béal poursuit vers une autre jasserie. Quand elles sont si près de la ligne des crêtes, l'alimentation en eau des jasseries d'altitude n'est pas une petite affaire.


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La loge est en ruine, mais la jasserie a gardé sa cave à fourme. Même s'il n'y a plus d'eau pour la rafraîchir et l'humidifier.


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Autre butte volcanique, la Grande Pierre Bazanne est à la frontière du Forez et de l'Auvergne.


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Revenons sur nos pas. La crête qui domine les tourbières est en face de la Roche Gourgon.


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Au gré des initiatives individuelles et des partages familiaux, l'herbe, la bruyère, la hêtraie et la sapinière connaissent des développements différents. La plantation des sapins se fait souvent "en timbres-poste".


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Retournons vers les jasseries de Garnier, de manière à rester en balcon au-dessus du vallon du ruisseau de Chorsin.


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C'est l'occasion d'observer les anciens aménagements de la montagne pastorale, avant leur disparition dans la forêt.


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Béal d'alimentationou béal d'irrigation ?


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Il reste le témoin d'une jasserie disparue. Le manque d'eau a pu lui être fatal.


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Seules subsistent quelques ruines. A proximité, la loge de Goutte Noire est aussi en ruine.


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Une des multiples sources du ruisseau de Chorsin. En aval de la loge, elle ne pouvait l'alimenter. Il faut un minimum de ruissellement et de percolation, sous la ligne des crêtes, avant que des sources ne se forment.


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Quelques aménagements, autour des ruines, en face de la Roche Gourgon.


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A proximité, un très long béal conduit l'eau de l'Ance aux jasseries de Champclose.


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Une autre source.


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Son important ruissellement de surface lessive les sols.


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Il entraîne les sels minéraux vers la tourbière, où les mousses et les sphaignes les fixent.


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Un vallon est colonisé par les bouleaux. Comme les grandes branches des garnasses, l'âge des arbres est un indice de la date où diminua la fréquentation de la montagne.


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Nous sommes encore à Roche, dont le territoire, incluant les tourbières, longe la crête jusque vers la Petite Pierre Bazanne.


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Nous revenons vers la limite de Saint-Bonnet-le-Courreau, dont le territoire pastoral inclue la montagne de Garnier et la montagne de Courreau. La montagne de Roche et celle de Courreau découlent d'un premier partage de l'ancienne montagne de Bazanne.


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Il n'y a pas une tourbière, mais un ensemble de tourbières. Des rus les alimentent et les drainent. Jonquilles et primevères : leurs bulbes et leurs rhizomes facilitent la survie de ces plantes.


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Les tourbières sont séparées par de légers bombements où domine la bruyère. Elle aussi sait profiter d'un champignon symbiotique.


Photo 97

Entre deux clôtures, le ru qui sépare les deux communes. Il ne reste plus qu'une loge des jasseries de Gourgon.


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Une bonne partie de la montagne de Courreau est regagnée par la forêt. Les jasseries des grosses maisons furent les premières abandonnées, au début du XX ème siècle.


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Sur l'autre versant, les pâturages de Garnier résistent mieux. Au début de la disparition de l'estive en jasseries, dans un contrat de chetail, des vachers entreprenants ont repris les immeubles et les troupeaux de leurs anciens maîtres. Aujourd'hui, l'auberge rurale draine un flot de visiteurs.


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Les fumées sont très bien entretenues, même si l'on ne s'installe plus dans la loge pour l'estive. On vient traire les vaches, chaque soir.


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Colonisés par les bouleaux, les bords des rivières sont les premiers à connaître la reprise de la forêt. Les bouleaux sont les précurseurs d'autres essences. Une hêtraie est en cours de formation.


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Cette loge est la seule, des jasseries de Garnier, à ne pas être installée sur la raze de Garnier. Peut-être le fut-elle dans le passé ? Les altitudes relatives ne l'interdisent pas. Des traces de raze peuvent le laisser supposer.


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Aujourd'hui, elle trouve dans le ru qui a creusé ce vallon sa propre alimentation en eau.


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La source est à 1 340 mètres, quand la crête s'étire entre 1 410 et 1 421 mètres. Cela laisse 70 mètres pour la percolation dans le granite et le gore.


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Un béal d'alimentation conduit l'eau du ru à la loge. Le tapis herbeux tend à le recouvrir.


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Le piétinement des vaches détruit le geste créateur qui sépare les eaux de la terre ferme.


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Régulièrement, il faut réparer la raze avec des mottes de terre. Elles sont découpées avec la "jaille" ou le taille-pré.


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Proche de l'horizontale, le béal se poursuit vers la bonde, à l'amont de la loge.


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Dans les prés, en amont, des béals d'irrigation viennent compléter les rigoles naturelles du ruissellement.


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Encore plus en amont, sans prise d'eau, un béal de ruissellement. Il régularise et redistribue l'important ruissellement des jours de pluie ou d'averse. La continuité du tapis herbeux est à ce prix.


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Captée dans l'Oule de la Goutte de l'Oule, la longue raze de Garnier se termine à la loge précédente. La raze commune requiert la solidarité des travaux d'entretien. Beaucoup plus que les troupeaux séparés, la raze fait l'unité d'un jas. Parmi les hiérarchies des travaux agricoles, une règle indique que ce sont les hommes qui entretiennent les razes. Ainsi, même épisodique, jouent-ils leur rôle, parmi les femmes d'estive.


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Un ruisseau vient offrir un descendé naturel à la dernière jasserie du jas de Garnier.


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En-dessous, le gué des Planches et la piste qui conduit à la plus éloignée des jasseries de Garnier.


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Malgré le tapis herbeux, une lente érosion hydraulique et chimique du granite du Forez se poursuit. L'herbe sert de crible.


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Le mica hydraté (eau rouge), les plus petits grains de quartz et de feldspath descendent former des alluvions d'argile dans la plaine du Forez.


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Les plus gros cristaux de quartz et de feldspath fournissent au ruisseau de quoi creuser son lit. Les cristaux sont souvent visibles à l'œil nu, dans les granites grossiers.


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L'érosion due à la pente et le piétinement des vaches découpent parfois le tapis herbeux des talus. Au-dessus des jasseries de Garnier, des ravines ont installé un écoulement torrentiel. Il se manifeste les jours d'orage.


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Un béal vient récupérer une partie de cette eau. C'est pour la loge de la jasserie des Planches.


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La piste de Courreau à Garnier et le ruisseau de Chorsin se croisent au gué des Planches. Le gué est au milieu de blocs erratiques. Ces blocs de granite furent déposés par la fonte des glaciers du Forez.


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Rabotés par les glaciers, ces blocs dépassent la compétence alluviale du ruisseau.


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Ils ornent les levées du lit mineur du ruisseau...


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... dont le cours fait toujours des méandres.


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Il y a un troupeau à la loge des Planches.


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La cave à fourme est installée en bordure du lit majeur du ruisseau.


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Au-dessus d'une fente d'aération, le toit de la cave a perdu sa couverture végétale.


Photo 126

Entre les bouleaux, les pins et les genévriers (des conifères), les Planches sont là depuis 1200.


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La planche de droite est celle qui met en eau le béal comtal. Elle est fermée pour cause de travaux, après la tempête du 27 décembre 1999.


Photo 128

La planche de gauche bouche le ruisseau de Chorsin quand on veut mettre en eau le béal. La prise d'eau utilise des blocs erratiques pour éviter toute divagation du ruisseau barré.


Photo 129

En aval des planches, le ruisseau de Chorsin amorce sa chute vers le ruisseau de Pierre Brune. La promenade matinale est terminée.


Photo 130

Dans la forêt, la piste qui longe le béal comtal. Elle conduit au Bois de Regardière et à la scierie de Paley. Le sceytol de Paley était alimenté par une dérivation du béal comtal.


Photo 131

Une végétation arbustive envahit le lit majeur, abandonné par les vaches. Plus loin, la sapinière a colonisé des pentes qui avaient été essartées.


Photo 132

En ce début d'après-midi, la suite de notre randonnée photographique s'annonce sportive.


Photo 133

Nous ne conseillons à personne de nous suivre, sans une solide expérience.


Photo 134

Nous assistons à un phénomène très général dans la région : la reprise forestière par l'abandon des pâturages et des cultures en terrasses (chènevières). Il concerne les Côtes du Forez aussi bien que les hauts des monts du Forez.


Photo 135

Tous les vallons escarpés sont progressivement envahis par la forêt. C'est ainsi que l'on trouve des chevreuils à quelques pas de Montbrison.


Photo 136

Un bloc erratique, au bord du ruisseau.


Photo 137

Mais les blocs qui élèvent le niveau de l'eau furent installés par la main de l'homme. Ils provoquent la retenue et la cascade nécessaires à la prise d'eau d'un béal.


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En rive droite, le béal s'éloigne entre les rochers.


Photo 139

Suivons le quelques temps.


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Il passe sous un bloc de granite qui fait office de pont. Ce ne peut être le béal d'alimentation d'une jasserie. En aval, le vallon est trop escarpé. Il est abandonné à la forêt depuis toujours. Il s'agit probablement de l'ancienne prise d'eau du sceytol de Paley, avant que ne soit installée une dérivation à partir du béal comtal. Il peut s'agir d'une première version de la prise d'eau du béal comtal.


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Toujours est-il que nous ne sommes plus dans l'ancienne montagne pastorale. Nous sommes passés dans la montagne forestière. Notre nouvel environnement est celui des barres rocheuses, rabotées par les glaciers de la vallée de Chorsin.


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Ici, l'écoulement ne se définit plus par rapport à la percolation dans le tapis herbeux.


Photo 143

Nous sommes à la limite entre l'écoulement fluvial, qui respecte la végétation des berges, et l'écoulement torrentiel qui l'emporterait.


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Une rupture de pente produit une belle cascade.


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Les rochers alentour sont couverts de mousse.


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Au bas de la cascade, une marmite, une oule.


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En érosion, la marmite est l'équivalent fluvial du lac de surcreusement glaciaire.


Photo 148

Mousse, lichen des rennes, les indices de l'humidité froide sont nombreux.


Photo 149

Entre des pierres lissées par les glaciers et un ancien cours du ruisseau, il faut regarder sur quoi l'on met les pieds.


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Le ruisseau montre un ancien aménagement.


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Au bord du ruisseau, un mur de soutènement.


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Un chemin passe à proximité.


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Suivons-le quelques temps.


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Sa trace se fait plus discrète. Sous le Bois du Char, un replat a pu faire l'objet d'une ancienne exploitation. Il reste aussi l'usage forestier.


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Nous redescendons au ruisseau de Chorsin, dans la hêtraie-sapinière.


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Le ruisseau a descendu, pendant que nous explorions le chemin.


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L'aventure commence.


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Certaines photos se passent de commentaires.


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Des arbres foudroyés...


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... se retrouvent de l'autre côté du ruisseau.


Photo 162

Cet arbre a connu une vie mouvementée.


Photo 163



Photo 164



Photo 165



Photo 166

Un tributaire vient faire sa confluence avec le ruisseau de Chorsin.


Photo 167



Photo 168

Le bois disparaît dans la mousse.


Photo 169

Pâle évocation des forêt du Stéphanien...


Photo 170

... où se formèrent nos gisements de charbon.


Photo 171



Photo 172

Une telle vision se mérite.


Photo 173



Photo 174

Brusquement, la pente devient très raide.


Photo 175

Le ruisseau franchit une barre rocheuse.


Photo 176

Dans la randonnée photographique "Du Montherboux à la cascade de Chorsin", depuis le rocher du Haut du Tour, nous avons aperçu plusieurs de ces barres rocheuses.


Photo 177

Elles rendent très délicates la désescalade des parois de cette vallée glaciaire.


Photo 178

Justement, le Haut du Tour et le Plateau de Molinvé sont en face de nous.


Photo 179

Au bas de la barre rocheuse, c'est une autre surprise qui nous attend.


Photo 180

Jusqu'à la photo 215, nous traversons une zone de la forêt, ravagée par les tourbillons et les cisaillements de la tempête du 27 décembre 1999.


Photo 181

A l'occasion de repérage des chemins forestiers, nous avions souvent fait demi-tour, de peur de ne pas trouver de sortie par le haut.


Photo 182

Grimper, sauter, ramper. Il faut protéger l'appareil de photo dans les poches du blouson.


Photo 183

Mais à l'humidité du ruisseau s'ajoute celle de l'animal qui fait des efforts.


Photo 184

La buée sur l'objectif n'est pas voulue. Mais elle traduit l'ambiance très particulière de cette randonnée.


Photo 185

Nous continuons en prenant le pari de ne pas quitter le bord du ruisseau.


Photo 186

Les arbres renversés ont mis à nu le rocher.


Photo 187

Contraste du granite brut et de celui que nous voyons le plus souvent, couvert de lichen et de mousse.


Photo 188



Photo 189

Quel contraste avec la délicate percolation dans les tourbières !


Photo 190



Photo 191



Photo 192

Une trace de l'épisode glaciaire de la vallée de Chorsin.


Photo 193

Cette cascade de pierres, dont les plus grosses sont en bas, est probablement une ancienne moraine glaciaire.


Photo 194

Il ne s'agit pas de la moraine frontale, mais d'une moraine latérale.


Photo 195

En face, le Haut du Tour (1327 mètres). A droite, sous les jasseries de Molinvé, la verdure d'un vallon (à 1240 mètres). C'est le ruisseau qui passe au village de Chorsin. Lui aussi fait de belles cascades.


Photo 196

Un ancien chemin forestier.


Photo 197

C'est peut-être par là que ce chaos forestier sera dégagé.


Photo 198

En attendant : "Là où il y a une volonté, il y a un chemin".


Photo 199

Il arrive que le ruisseau soit masqué par un rideau d'arbres.


Photo 200

Ce rideau nous servira de pont.


Photo 201

Les sapins du Forez furent recherchés pour les mâts de la marine à voile...


Photo 202

...pour fabriquer les rambertes qui descendaient le charbon sur la Loire jusqu'à Roanne...


Photo 203

... et pour le boisage des galeries des mines de charbon.


Photo 204

Une longue reptation nous ramène au ruisseau.


Photo 205

La vue de la chute de l'eau est plus satisfaisante que celle des arbres.


Photo 206

Génératrices d'ascendantes, de bises et de cisaillements...


Photo 207

... les falaises de la vallée glaciaire...


Photo 208

... ont fortement contribué à la formation de turbulences...


Photo 209

... pendant la tempête du 27 décembre 1999.


Photo 210

Espérons que cette mise à nu de la couverture forestière...


Photo 211

... ne favorisera pas une recrudescence des écoulements torrentiels.


Photo 212

La nature a inventé le Cubisme bien avant Picasso.


Photo 213

Nous sommes au cœur d'une sapinière...


Photo 214

... avec des détails courants...


Photo 215

... et d'autres inhabituels, sur le développement des racines.


Photo 216

Un arbre coupé par l'homme finit par nous sembler anachronique.


Photo 217

Nous sommes sortis de la future clairière créée par la tempête.


Photo 218

D'autres lambeaux de moraine encombrent le lit du ruisseau.


Photo 219

Au pied de la falaise, les écoulements torrentiels d'une autre époque (probablement la fonte des glaciers, avant l'instauration de la forêt) ont produit un cône de déjection. Le ruisseau d'aujourd'hui réalise son érosion dans la sédimentation de celui d'hier.


Photo 220

L'ombrage de la forêt accompagnera la dernière phase de cette randonnée.


Photo 221

On aperçoit un des chemins qui conduisent à la cascade de Chorsin. C'est celui du sceytol de Maître Dulac.


Photo 222

Nous sommes en aval de la cascade.


Photo 223

Aujourd'hui, le gué du chemin forestier est aménagé par une dalle de béton.


Photo 224

En amont, le chemin conduit à la cascade et à divers chemins forestiers.


Photo 225

Quand les tracteurs franchissent le gué, cet arbre à la douloureuse mission de guider les grumes dans la bonne direction.


Photo 226

Derrière lui, le ruisseau de Chorsin poursuit sa descente.


Photo 227

Nous nous retournons pour voir l'aménagement du gué. Il forme un pont sur le lit mineur et un gué dans le lit majeur du ruisseau.


Photo 228

Nous sommes entrés dans le lit majeur du ruisseau de Pierre Brune. Il est particulièrement ombragé par la sapinière.


Photo 229

Le ruisseau de Chorsin se hâte vers sa confluence.


Photo 230

Gonflé par plusieurs tributaires, il a pris des allures de ruisseau.


Photo 231

Cascade et marmite.


Photo 232

Successions de cascades.


Photo 233

Puis un palier.


Photo 234

Restes d'une moraine glaciaire ou levées du lit majeur du ruisseau ? Les formes glaciaires et les formes fluviales se mêlent souvent dans la belle vallée de Chorsin.


Photo 235

Le ruisseau de Chorsin nous réserve une autre surprise. Une confluence de horst peut inclure certains éléments d'une confluence de graben.


Photo 236

Une bifurcation. Une branche rejoint le ruisseau de Pierre Brune au plus court. L'autre prend le chemin des écoliers comme pour retarder la confluence.


Photo 237

Comme le Rhône, le ruisseau aurait-il décidé de tracer un delta pour son embouchure ?


Photo 238

Dans les deux cas, il s'agit d'alluvions.


Photo 239

Au gré des écoulements torrentiels du ruisseau de Chorsin ou du ruisseau de Pierre Brune, c'est l'un ou c'est l'autre qui charrie le plus d'alluvions. Les alluvions du ruisseau de Pierre Brune peuvent repousser le ruisseau de Chorsin, c'est ce qui se passe pour l'un de ses bras.


Photo 240

Mais il arrive que l'affluent réussisse à forcer le passage.


Photo 241

Voici la cascade où le premier bras du ruisseau de Chorsin "se jette dans" le ruisseau de Pierre Brune.


Photo 242

C'est au pied d'une barre rocheuse, dégagée de ses arbres par la tempête.


Photo 243

Suivons le ruisseau de Pierre Brune jusqu'à la confluence complète, de cascade en cascade.


Photo 244

De la même manière, dans la plaine du Forez, les alluvions de la Loire ont très nettement repoussé la confluence de la Mare...


Photo 245

... et celle du Vizézy. C'est ce que nous nommons une confluence de graben.


Photo 246

Seul le Lignon, bloqué par sa terrasse alluviale, n'a pas repoussé le point de sa confluence.


Photo 247

Nous voici cernés par les eaux.


Photo 248

Le second bras du ruisseau de Chorsin fait sa confluence au pied d'une belle cascade.


Photo 249

Détourné du lit mineur du ruisseau de Pierre Brune par des alluvions volumineuses...


Photo 250

... le tributaire a suivi le lit majeur, que le collecteur n'utilise que pendant les grandes crues.


Photo 251

Il reste donc quelques mètres au-dessus du ruisseau.


Photo 252

Puis il débouche dans une cascade...


Photo 253

... qui creuse un ensemble de marmites dans le dur granite.


Photo 254

C'est la fin de la descente, mais pas de notre exploration.


Photo 255

Bien que détruit par les tracteurs forestiers d'aujourd'hui, parce que prévu pour des attelages de bœufs...


Photo 256

... le chemin forestier du sceytol de Maître Dulac nous permet de remonter jusqu'à la cascade de Chorsin. C'est l'occasion de vérifier quelques points.


Photo 257

Descendu du plateau de Molinvé, un ruisseau traverse le chemin qui monte du village de Chorsin à la cascade.


Photo 258

Sous le chemin, il descend vers le ruisseau de Pierre Brune.


Photo 259

Quand il est à quelques mètres de faire sa confluence, il est capté par un béal que nous connaissons bien. C'est celui de Maître Dulac.


Photo 260

Nous l'avons remonté jusque-là, dans la randonnée intitulée "le béal du sceytol sous la cascade de Chorsin".


Photo 261

Il nous reste à remonter le béal du sceytol, pour observer les détails de sa prise d'eau.


Photo 262

Comme chaque fois que possible, la prise d'eau se fait au niveau d'une barre rocheuse, afin de mieux canaliser le ruisseau.


Photo 263

La boue est dans le béal, maintenant obstrué. L'eau est celle du ruisseau de Pierre Brune. La cascade est artificielle. C'est celle de la retenue qui permet la prise d'eau.


Photo 264

Au pied de la barre rocheuse, le début du béal est obstrué d'alluvions diverses.


Photo 265

Dans le ruisseau, il manque une partie des pierres de la retenue.


Photo 266

Le manque d'entretien et quelques crues ont modifié le terrain.


Photo 267

Mais la prise d'eau était là ... quand, marié à Marie Dulac, un certain Louis Lépine était Préfet de Police à Paris.


Photo 268

Un chemin contourne la barre rocheuse.


Photo 269

Il prend vite de l'altitude, par rapport au ruisseau.


Photo 270

Puis il le rejoint, au pied de la cascade de Chorsin...


Photo 271

... qui se prolonge en aval.


Photo 272

Remontons au-dessus de la cascade !


Photo 273

Un chemin traverse le ruisseau de Pierre Brune sur un pont. Il remonte à Garnier. C'est notre destination. Mais il est obstrué par des arbres. Cela suffit pour aujourd'hui !


Photo 274

Prenons le chemin qui reste en rive gauche du ruisseau, jusque sous les jasseries de Renat.


Photo 275

Puis traversons le ruisseau, au bas du Bois de l'Oule.


Photo 276

Ce chemin est fréquenté par des randonneurs...


Photo 277

... par des rus qui débordent...


Photo 278

... et par des amateurs de moto-cross.


Photo 279

Dans la hêtraie-sapinière, les hêtres prennent des feuilles.


Photo 280

Quelques anciens chemins, qui se perdent vite.


Photo 281

La pente s'accentue...


Photo 282

... et le chemin s'en ressent.


Photo 283

Grâce à l'altitude gagnée, le paysage s'élargit.


Photo 284

Le passage des motos a exigé le recours à la tronçonneuse.


Photo 285

Très raviné, le bout d'un chemin qui disparaît rapidement.


Photo 286

Progressivement, la proximité de la montagne pastorale se fait sentir.


Photo 287

Le chemin était utilisé par les troupeaux, comme une draille de transhumance.


Photo 288

L'herbe se fait plus présente, même dans le sous-bois.


Photo 289

Il y a un siècle, c'est là que commençaient les pâturages de la montagne de Garnier.


Photo 290

La hêtraie n'a pas encore éliminé l'herbe aux pieds de ses fûts.


Photo 291

Guidés par les myrtilles, nous débouchons sur les Hautes Chaumes.


Photo 292

La frontière actuelle entre la forêt et les pâturages oscille entre 1320 et 1360 mètres, en fonction du relief. Les fortes pentes, accessibles aux chèvres, sont dangereuses aux vaches et aux moutons.


Photo 293

Cette sapinière est due au recul du pastoralisme forézien.


Photo 294

Elle gagne peu à peu. Elle est précédée par la bruyère et divers arbustes (genévrier, bouleau nain).


Photo 295

En face, sur la montagne de Sauvain, le processus est le même.


Photo 296

Le chemin traverse la raze de Garnier.


Photo 297

Depuis notre randonnée sur "l'eau des jasseries de la montagne de Garnier à Saint-Bonnet-le-Courreau ", nous savons que ce béal vient de l'Oule de la Goutte de l'Oule.


Photo 298

Suivons-le, vers l'aval.


Photo 299

Le béal décrit une large boucle. Il est condamné à suivre, au plus près, les lignes de niveau.


Photo 300

Puis le béal arrive aux jasseries de Garnier. Au fond, la Roche Gourgon et la Grande Pierre Bazanne.


Photo 301

En face, la montagne de Courreau.


Photo 302

En bas, le gué des Planches.


Photo 303

Restent à descendre les fumées des jasseries de Garnier. La boucle est bouclée. Ce fut une belle journée ! Le soleil peut se coucher.


* * * Fin de la randonnée * * *




* * *


Auteur.

Hubert Houdoy

Mis en ligne le Dimanche 13 Juillet 2008.



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