Le Béal du Château le Soleillant


Repérage temporel : Randonnée de 147 photos numériques, prises le Samedi 11 Mai 2002, par une matinée pluvieuse.


Répérage des lieux : Europe ; France ; Département de la Loire ; Monts du Forez ; Commune de Verrières-en-Forez ; Hameau Le Soleillant et bois du Mont Genet (culminant à 991 mètres).


- Carte IGN, Série Bleue, 2832Ouest, intitulée "Montbrison".


- Diaporama de toutes les images de la randonnée photographique sur la galerie publique : http://picasaweb.google.com/hubert.houdoy/LeBAlDuSoleillant


Les mots en gras sont tous définis dans le cédérom encyclopédique.


Photo 1

A Verrières-en-Forez, le hameau du Soleillant est au carrefour de la route de Saint-Anthème et de celle de Lérigneux. Cette dernière se poursuit vers Roche-en-Forez, Sauvain et Chalmazel.


Photo 2

Un béal alimentait un château nommé le Soleillant. Aujourd'hui, le béal disparaît dans les dépôts d'un talus. Le château de Michel Courtois d'Arcollières est devenu un camping à la ferme. Mais l'Histoire n'est pas perdue.


Photo 3

A la limite d'un pré qui longe la route de Saint-Anthème, la trace du béal du Soleillant. Il ne sert plus qu'à recevoir les eaux de ruissellement.


Photo 4

Coupé de sa source et de sa destination, l'ancien béal communique avec une raze. Elle conduit les eaux de ruissellement vers une boutasse.


Photo 5

La boutasse est au sommet du pré.


Photo 6

Remontons le béal vers l'amont. Il se dirige vers la limite du pré, au bord de la route.


Photo 7

Le béal longe le sommet du pré, au bord d'une haie vive.


Photo 8

Le béal passe sous la route qui vient du Crozet et de Lérigneux. Nous allons le retrouver à sa prise d'eau, sur le ru du Crozet. Elle est sur le versant nord du Mongenest.


Photo 9

Nous avons repéré cette prise d'eau au cours d'une randonnée photographique intitulée : "Deux moulins sur le ru du Crozet". Nous sommes dans le vallon du ru du Crozet, entre un moulin et sa prise d'eau.


Photo 10

En face du chemin et du béal, la ruine du moulin à eau.


Photo 11

La prise d'eau du béal du Soleillant se trouve en-dessous du chemin. Le passage est établi sur une barre rocheuse, grâce à un talus de pierres.


Photo 12

La prise d'eau du béal du château du Soleillant, sur le ru du Crozet. L'arbre mort, en travers du ru, symbolise l'axe dans lequel se faisait l'amorce du béal.


Photo 13

Passant au pied de la barre rocheuse, le début du béal est dans l'axe de l'arbre mort.


Photos 14 et 15.

Le béal se faufile entre les rochers de la barre.


Photo 16

Une autre prise d'eau, pour le même béal, a pu être établie quelques mètres plus bas.


Photo 17

Les deux prises d'eau conduisent l'eau au pied de ces rochers. L'une par le haut, avec une cascade. L'autre par le côté, à l'horizontale.


Photo 18

La suite du béal.


Photo 19

L'eau captée à la prise d'eau supérieure devait cascader sur ce rocher.


Photo 20

Bordé par des rochers, parfois éboulés depuis, le béal du Soleillant s'écarte du lit majeur du ru du Crozet.


Photos 21 à 23.

Le béal est envahi par la végétation (sureau, noisetiers, orties, ronces), mais sa ligne reste visible.


Photo 24

C'est ici que nous avons découvert l'existence du béal, quand il passe sous un chemin.


Photo 25

Nous avons un peu dégagé les ronces, pour montrer le passage sous le pont du chemin.


Photo 26

Le béal réapparaît de l'autre côté du chemin. Il est rempli de feuilles de hêtres.


Photo 27

En face, les ruines sont celles du plus aval des "deux moulins du ru du Crozet".


Photos 28 à 30.

Rempli de feuilles de hêtres, le béal est bordé de gros blocs de granite. C'est la roche qui forme le Mongenest et le horst des monts du Forez.


Photo 31

Le béal est envahi par de jeunes sapins. C'est la rivalité de la hêtraie et de la sapinière, dans la course à l'eau et au soleil.


Photo 32

En-dessous du béal, dans la hêtraie-sapinière, nous découvrons un chemin forestier. Il se termine dans les parages. En amont, dans le vallon du ru du Crozet, le bois fait place à des prairies.


Photo 33

Remontons le chemin. Le béal est à notre droite, derrière ces rochers.


Photo 34

Comme nous l'espérions, le chemin forestier vient rejoindre le béal. Ce dernier est toujours comblé de feuilles.


Photo 35

Ni le chemin ni le béal ne sont fréquentés.


Photo 36

Bordé de pierres, à l'aval, le béal du Soleillant est juste sous le chemin.


Photo 37

Le chemin remonte vers une clairière. Elle a été ouverte par la tempête du 27 décembre 1999.


Photo 38

Le béal, vu du bord du chemin forestier.


Photo 39

Le fossé du béal est bien marqué, dans le talus du chemin.


Photo 40

De gros blocs de granite le bordaient. Ils ont été déplacés par les racines des arbres arrachés.


Photo 41

Un jeune hêtre pousse dans le béal. De vieux sapins l'ont déjà précédé.


Photo 42

Le fossé et les gros blocs, disposés en ligne, sont les indices de la continuité du béal.


Photo 43

Comme souvent, l'action de l'homme se manifeste par des lignes droites, dans une fractalité naturelle qui semble les ignorer totalement.


Photo 44

Ces deux sapins jumeaux obstruent le cours du béal.


Photo 45

On reconnaît un béal d'un cours d'eau à ce qu'il s'éloigne de la ligne de plus grande pente et à ce qu'il reste le plus près possible de l'horizontale.


Photos 46 à 48.

Dans ce chaos végétal, où les racines sont parfois au-dessus des feuilles, quelques blocs rocheux alignés témoignent du travail de l'homme.


Photo 49

Déchiqueté par la tempête (décembre 1999), ce morceau d'arbre fait penser aux canalisations de bois que l'on trouve dans les montagnes boisées du Queyras.


Photos 50 à 55.

Abattus par la tempête, les arbres masqueraient la présence du béal à qui ne serait pas en train de le suivre.


Photo 56

Bloqués dans notre progression, réfugions-nous sur le chemin forestier. Il domine toujours le béal.


Photos 57 à 61.

Suivons le chemin forestier, en direction de Verrières. Le béal est dans le chaos, en-dessous de nous.


Photo 62

Nous retrouvons le béal. Il est toujours couvert par des arbres abattus.


Photo 63

Doublé par une clôture, il reste très visible, dès que les arbres sont debout.


Photo 64

Le béal et la clôture marquent la limite de la forêt. La construction du château féodal et celle du béal du Soleillant ont pu accompagner des essarts, sous le contrôle des comtes de Forez et des barons d'Ecotay.


Photo 65

Dans les déchets des sapins, de gros blocs rocheux. Ils montrent comment était canalisée l'eau du béal. Pour ce qui est de l'érosion hydraulique, six siècles d'écoulement dans un béal ne sont vraiment rien.


Photos 66 à 70.

Une ligne droite est toujours un évènement dans la fractalité des objets naturels. Cela facilite nos repérages.


Photo 71

Ce hêtre pousse en plein lit du béal. Son âge indique depuis quand plus personne n'a le souci de l'entretien du béal, voire la conscience de son existence.


Photo 72

Le creux du béal, sous la ligne de l'arbre mort.


Photo 73

Bien marqué, le fossé est envahi par les ronces. On dit "un fossat", en franco-provençal. Les ronces sont un témoin tardif du passage de l'homme.


Photos 74 et 75.

De gros blocs rocheux bordent le béal.


Photo 76

Au-dessus du béal, cette clairière du Montgenest est une initiative de la tempête du 27 décembre 1999.


Photos 77 et 78.

Blocs rocheux de bordure.


Photo 79

Au milieu de grands sapins, le béal est traversé par un chemin. Depuis longtemps, on n'a plus le souci de ménager un passage pour ses eaux.


Photo 80

Le chemin, à droite du béal.


Photo 81

Le béal, de l'autre côté du chemin.


Photo 82

Le prolongement du chemin.


Photo 83

Nous sommes toujours en limite de la forêt et des prés. Le béal longe le chemin.


Photos 84 à 93.

Le béal, en bordure de la sapinière.


Photo 94

Un chemin forestier débouche vers un pré.


Photos 95 à 98.

Le béal du Soleillant longe ce nouveau chemin.


Photo 99

Ces arbres abattus poussaient dans le béal. Puis le béal disparaît. Il est recouvert par un chemin.


Photo 100

Tout de suite après le croisement du chemin et du béal, les pierres moussues manifestent le travail de canalisation de l'eau.


Photo 101

Bordé de pierres moussues sur deux côtés, le béal est bien marqué.


Photo 102

Cc chemin a donc été aménagé sans tenir compte du béal (pont pour le traverser). Il y a longtemps que le béal n'est plus en usage.


Photos 103 à 111.

Par endroits, les racines des arbres arrachés ont détruit la canalisation du béal. D'autant que nombre d'entre eux poussaient dans le béal.


Photo 112

Nous arrivons en vue de la route reliant le Soleillant et le Crozet.


Photo 113

La route relie aussi Verrières-en-Forez à Lérigneux.


Photo 114

Mégalithisme. Cette pierre à cupule, témoin de la civilisation des mégalithes, est beaucoup plus ancienne que le béal. Mais elle est tout aussi oubliée.


Photo 115

Une faible trace du béal.


Photos 116 à 121.

Bordé de grosses pierres, le béal semble avoir été reconverti en chemin. Un fossé accompagne le chemin, du côté gauche ou aval.


Photos 122 à 126.

Le fossé, sous le talus du chemin. A Soleymieux, c'est une voie romaine, la voie Bolène, qui est empruntée par un ruisseau. Ici, un béal inutilisé semble avoir été reconverti en chemin. Coupé de son alimentation, le fossé ne récupère plus que les eaux du ruissellement local.


Photos 127 à 129.

Quand le chemin quitte le bois, le béal réapparaît. Il est très bien marqué, dans l'axe de ce qui est devenu un chemin.


Photos 130 à 135.

Une fois de plus, le béal du Soleillant marque la limite entre la forêt et les terres agricoles. L'épaisseur ténébreuse des forêts est l'affaire des seigneurs, c'est-à-dire des guerriers. Les champs et les prés sont pour les paysans. Le béal du Soleillant relie un moulin à eau à un château féodal. C'est tout un programme. Un château et un moulin, nous avons la limite de principe au morcellement des fiefs. Avec le Soleillant et Beauvoir, la paroisse de Verrières-en-Forez n'avait pas moins de deux châteaux. Tous deux dépendaient des barons d'Ecotay et de Quérézieux.


Photo 136

Au bord du chemin forestier de Mongenest, le béal du château du Soleillant se transforme en un vulgaire fossé.


Photo 137

Le chemin du Mont Genêt et la route de Lérigneux à Verrières.


Photo 138

Le carrefour dans lequel le béal passe sous la route.


Photo 139

Le béal réapparaît au sommet du pré.


Photos 140 à 144.

Plus trop marqué, piétiné par le bétail, le béal du Soleillant longe la haie. Il va disparaître sous les remblais du talus.


Photos 145 et 146.

Peut-être est-ce lui qui réapparaît, sous d'autres terrassements ?


Photo 147

Il est juste dans l'axe de l'entrée de la ferme. Elle a succédé au château du Soleillant. Données par Mademoiselle Antoinette Montet, la Tante, les pierres du château ont servi à construire le séminaire de Verrières. Cette école religieuse est illustrée par le séjour (1812) de Jean-Marie Vianney, le célèbre curé d'Ars. Ces condisciples furent J.C. Colin (fondateur de la Société de Marie) et Marcellin Champagnat (Petits frères de Marie).







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Auteur.

Hubert Houdoy

Mis en ligne le Mardi 8 Juillet 2008



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